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Service public

Contrôler les offres, pas les chômeurs !

14 octobre 2022 | Mise à jour le 14 octobre 2022
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Fort de sa nouvelle étude, le comité national CGT des chômeurs et privés d'emploi alerte de nouveau : les offres bidon sont légion sur le site de Pôle emploi…

Cet article a été publié dans l’édition d’octobre 2022 de la Vie Ouvrière Ensemble

Fin août, une vingtaine de militants du Comité national des travailleurs privés d'emploi et précaires (CNTPEP-CGT) passaient au crible 1 900 offres publiées sur le site de Pôle Emploi, dans 13 villes et un département entier, la Seine-Saint-Denis. « Avec 76 % d'offres illégales recensées, le scandale continue », s'insurge Pierre Garnodier, secrétaire général de l'organisation. Pour rappel, en 2016, Pôle emploi a ouvert son site à des partenaires privés, agrégateurs d'offres ou agences d'intérim. Pour cette étude, la quinzième du genre, les militants ont ainsi déniché nombre d'agences d'intérim affichant des offres pour des missions d'un mois ou plus, alors qu'elles ne durent, en réalité, qu'une semaine. Quant aux plateformes numériques (Welljob, Hello Work, Jobintree), elles diffusent, selon le CNTPEP-CGT, des offres déjà pourvues ou recensées sur le site, voire inexistantes. Dans le détail, l'étude se concentre sur quatre secteurs réputés en pénurie de main-d'œuvre et, surprise… « 95,6% des offres du bâtiment sont bidon. Dans le secteur de l'aide à la personne, 80 % des postes sont présentés, à tort, comme des temps plein alors qu'ils sont à temps partiel. Enfin, dans les secteurs de l'industrie et des transports, on trouve respectivement 75,7 et 67,4 % d'offres d'emploi mensongères », détaille le CNTPEP-CGT. « Le pacte avec ces “vautours de l'emploi” permet à Pôle emploi non pas de faire plus de transparence sur le marché du travail, mais d'afficher un haut niveau d'offres [940 000 au moment de l'enquête, NDLR] justifiant les discours les plus réactionnaires vis-à-vis des privés d'emploi », poursuit Pierre Garnodier. Sans grand étonnement, Pôle emploi réfute la réalité des chiffres avancées par le comité. « Au travers de nos études, nous avons soulevé la problématique, mais nous revendiquons de longue date que la Direction générale de la concurrence, la consommation et de la répression des fraudes diligente une enquête sur la réalité des offres publiées sur le site de Pôle Emploi. » Afin que les privés d'emplois ne soient plus les dindons de la farce.