
Mobilisation face aux plans antisociaux
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Après six années consécutives d’augmentation des recrutements de cadres, « on avait des intentions d'embauches de cadres à des niveaux historiquement hauts, on attendait pratiquement 300.000 recrutements en 2020. On était parti sur une année historique, et patatras, le Covid passe par là, une crise sans précédent par sa brutalité et son ampleur » , a commenté le directeur général de l’Apec, Gilles Gateau, auprès de l’AFP.
À l’Apec, « en termes de baisse et de brutalité de la baisse, c’est du jamais-vu depuis qu’on fait des statistiques sur les recrutements » , soit le milieu des années 1980, a-t-il précisé. En outre, la « situation est très évolutive » face au Covid-19 et, lors de la réalisation de l’étude, « pratiquement une entreprise sur deux disait ne pas pouvoir anticiper son niveau d’activité pour la fin de l’année » .
D’après l’association, « quatre populations sont fragilisées par la crise » : les jeunes diplômés, les cadres en fin de carrière, ceux demandeurs d'emploi et, « côté entreprises, les TPE-PME » , dont certaines sont « au bord de la rupture » .
Symptôme de la crise, le nombre d’offres d'emplois de cadres publiées sur le site de l’Apec a fondu de 33% de janvier à fin septembre par rapport à la même période de 2019. Celles ouvertes aux jeunes diplômés ont chuté de 41%. « Pratiquement la moitié des recrutements de cadres en France donnent lieu à une publication d’offre d'emploi sur apec.fr » , ce qui en fait « une perception du marché pertinente », a fait valoir M. Gateau.
Chez les salariés, trois cadres en poste sur dix s’inquiètent « pour la sécurité de leur emploi » et « sept sur dix estiment que retrouver un emploi équivalent en cas de licenciement serait difficile », selon l’étude. Mais « 13% des cadres, ce qui est beaucoup » , envisagent ou ont engagé « une démarche pour changer d’entreprise dans les trois mois » , a noté M. Gateau, lors d’une visioconférence de presse.
Quant aux jeunes diplômés, 67% de ceux à la recherche de leur premier emploi se disent inquiets, tandis que près d’un tiers de ceux déjà en poste (31%) craignent d’être licenciés.
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