Travail et handicap : contre l’exclusion
Alors que le gouvernement vient de rogner la prime d'activité (qui offrait un complément de salaire aux personnes invalides aux revenus modestes) depuis le 1er juillet avec une... Lire la suite
Dans les entreprises de plus de 20 salariés, quelque 45% des dirigeants ou des responsables des ressources humaines considèrent qu’il est « facile » d'embaucher des personnes handicapées, alors qu’ils n’étaient que 25% à émettre une telle opinion en 2008, selon ce baromètre Ifop réalisé pour l’Agefiph, l’organisme en charge de l’insertion professionnelle des personnes handicapées dans le secteur privé.
Dans les entreprises de moins de 20 salariés, en revanche, un tiers seulement des responsables interrogés considèrent « facile » d'employer une personne en situation de handicap.
En outre, si 85% des dirigeants d’entreprises de plus de 20 salariés se déclarent prêts à embaucher davantage de personnes handicapées, cette proportion tombe à 61% lorsqu’on prend en compte l’ensemble des entreprises.
Les enquêteurs de l’Ifop ont également interrogé des salariés. Or, ceux-ci se montrent davantage ouverts à l’idée que l’intégration d’un collègue handicapé est facile lorsqu’ils côtoient eux-mêmes un ou une collègue dans ce cas. Ainsi, 48% des salariés interrogés estiment facile d’intégrer dans l’entreprise un collègue porteur d’un handicap auditif. Mais ce taux monte à 62% pour ceux qui côtoient plusieurs collègues dans un tel cas.
Selon une étude du ministère du Travail publiée la semaine dernière, les entreprises privées de plus de 20 salariés comptaient, en 2016, 3,8% de personnes handicapées parmi leur personnel, alors que la loi les oblige à une proportion de 6%.