Les cheminots en lutte
Parmi les 120 rassemblements et manifestations « pour l'emploi et l'industrie » organisés ce 12 décembre 2024 à l'appel de la CGT, Solidaires et la FSU, les cheminots... Lire la suite
« Faire du fric plutôt que du service public : voilà la cause » de ce « énième fiasco financier », estime la CGT Cheminots, qui souligne les « conséquences très lourdes financièrement » de l'arrêt de ce « projet délirant » de rénovation de la première gare d'Europe.
Évoquant des « dérives insupportables », avec retards et augmentation du coût des travaux, la SNCF a annoncé mardi qu'elle renonçait à ce projet confié en 2019 à Ceetrus, filiale immobilière d'Auchan. Considérablement agrandie, la gare rénovée devait héberger notamment de nouveaux commerces.
D'après la CGT Cheminots, « selon les termes du contrat qui vient de prendre fin, les frais de résiliation s'élèvent pour Gares & Connexions (filiale de la SNCF, NDLR) à 200 millions d'euros ».
SUD-Rail relève que, « sans doute, de nombreux contentieux juridiques vont suivre ». Ils « pourraient amener la SNCF à verser des dommages importants à Ceetrus, alors même qu'aucune rénovation d'ampleur n'a été faite en gare du Nord », pointe le syndicat.
Pour la CGT Cheminots, « cette affaire démontre une nouvelle fois que les processus d'appel d'offres et la mise en concurrence ne garantissent en rien une baisse des coûts ».
« Les partenariats public/privé sont une arnaque », juge-t-elle, en revendiquant que « la conduite de ce type de projet soit intégralement prise en charge par l'entreprise publique SNCF et ses salariés ».
« La maîtrise d'ouvrage ferroviaire doit rester dans le giron des équipes de Gares & Connexions », plaide de son côté l'Unsa ferroviaire.
En disant « stop à la gabegie », l'Unsa « se félicite de l'arrêt de ce projet pharaonique » et attend « un nouveau projet à taille humaine », doté d'un « budget réaliste » et terminé « avant le début de la Coupe du monde de rugby en 2023 et des Jeux olympiques de 2024 ».
La SNCF a « décidé de mettre fin à la gabegie du partenariat public/privé censé faire face aux nombreux travaux (nouveau terminal de départ, agrandissement du terminal international, nouveaux magasins…) » prévus à la gare du Nord, « et c'est tant mieux », se réjouit de son côté SUD-Rail, qui « se félicite de l'échec de (cette) privatisation ».
« Les gares doivent avant tout faciliter la mobilité quotidienne des usagers des transports publics et pas devenir des centres de consommation », considère le syndicat, en jugeant « préférable » d'investir dans « un deuxième tunnel entre (la station) Châtelet et la gare du Nord » qui « profiterait aux usagers ».
Parmi les 120 rassemblements et manifestations « pour l'emploi et l'industrie » organisés ce 12 décembre 2024 à l'appel de la CGT, Solidaires et la FSU, les cheminots... Lire la suite
Malgré le retrait de l'Unsa-ferroviaire et de la CFDT-Cheminots, l'appel à la grève reconductible le 11 décembre est maintenu. La CGT-Cheminots et Sud-Rail maintiennent la... Lire la suite