L’hôpital est au bord du gouffre
Malgré la pandémie, le démantèlement de l’hôpital public se poursuit. Les personnels, épuisés par deux ans de crise sanitaire et écœurés par les fausses promesses du... Lire la suite
Après les appels à la grève à partir de dimanche dans les 25 services d'urgence de l'AP-HP, c'est désormais « l'ensemble du personnel » du plus grand centre hospitalier français qui est appelé à cesser le travail juste avant le week-end de Pâques.
Ce préavis, consulté par l'AFP, couvre en effet la période débutant le jeudi 18 avril à 21H00 et s'achevant le samedi 20 avril à 07H00.
Chose rare, il a été déposé par les huit principaux syndicats (CGT, SUD, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Unsa, SMPS), qui réclament « de voir s'ouvrir de véritables négociations ».
Ils demandent « l'arrêt des fermetures de services (…), des plans d'économies et des suppressions d'emplois » et revendiquent « la titularisation des contractuels », une « revalorisation » des salaires et un budget « à la hauteur des besoins de la population ».
Contactée, la direction de l'AP-HP a indiqué à l'AFP qu'elle allait « proposer en début de semaine prochaine une rencontre avec (ces) organisations », assurant rester « très attentive au dialogue social et à ce titre (à leurs) revendications ».
Confrontée à une forte dégradation de ses comptes depuis 2017, l'institution a serré la vis sur ses dépenses de personnel, gelées jusqu'en 2023, ce qui s'est traduit par la suppression nette de 405 équivalents temps plein (ETP) l'an dernier et une nouvelle diminution prévue de 779 ETP cette année.
Dans ce contexte, un mouvement de grève aux urgences de l'hôpital Saint-Antoine (Est de Paris) entamé mi-mars après une série d'agressions, a fait tache d'huile : SUD-Santé puis la CGT ont déposé cette semaine des préavis de grève à partir de dimanche.
En réponse, le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, leur a promis mardi « 45 emplois supplémentaires » à répartir « en fonction des besoins » et a évoqué la possibilité d'une « réponse tangible » sur les rémunérations.
Malgré la pandémie, le démantèlement de l’hôpital public se poursuit. Les personnels, épuisés par deux ans de crise sanitaire et écœurés par les fausses promesses du... Lire la suite
Malgré une revalorisation salariale concédée par l’exécutif et l’ajout d’une sixième année de formation, les sages-femmes poursuivent leur mouvement avec l’appui de... Lire la suite