1 août 2019 | Mise à jour le 1 août 2019
Seulement quatre entreprises de plus de 1 000 salariés ont obtenu la note maximale à l’index égalité femmes-hommes, tandis que 8 % n’ont pas encore publié leurs données, selon les chiffres du ministère du Travail communiqués jeudi, confirmant une information des Échos.
Un « index de l’égalité » a été mis en place en mars pour faire respecter l’égalité femmes-hommes en entreprise.
Il s’agit d’une note globale sur 100 points, décomposée en cinq critères : l’écart de rémunération femmes-hommes (noté sur 40 points), l’écart dans les augmentations annuelles (20 points), l’écart dans les promotions (15 points), les augmentations au retour de congé maternité (15 points) et enfin la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l’entreprise (10 points).
Seules quatre entreprises ont obtenu 100 sur 100, révèle le ministère du Travail, qui ne donne pas leur identité.
Sur les 1 259 entreprises de plus de 1.000 salariés recensées en France, 92 % ont révélé leur indice. La note moyenne pour les entreprises de plus de 1 000 salariés est de 83.
Mais 19 % ont une note inférieure à 75 et sont donc en alerte rouge. Elles doivent immédiatement prendre des mesures, selon le ministère du Travail. En deçà de 75 points, l’entreprise a trois ans pour améliorer la situation, sous peine de sanctions financière qui pourraient aller jusqu’à 1 % de la masse salariale. Des mises en demeure ont été envoyées, mais le ministère ne les chiffre pas.
Le ministère note que 31 % ont 0 à l’indicateur 4 sur l’augmentation au retour de congé maternité, ce qui est illégal depuis 2006.
Il relève également qu’il existe « bel et bien un plafond de verre en France »: 49 % des entreprises ont zéro à l’indicateur 5 sur la parité dans le top 10 des rémunérations.
Les entreprises de plus de 250 salariés seront à leur tour concernées par l’obligation de publier cet index le 1er septembre. Cinq cent quinze, sur près de 5 800, ont anticipé en publiant un index. À partir du 1er mars 2020, ce sera au tour des entreprises de plus de 50 salariés.
La formule de calcul de cet indice est critiquée par les principaux syndicats nationaux (CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU). Dans une déclaration commune, ils avaient relevé en mars que certains éléments de cette formule (barème, pondération, seuil de pertinence) « masquent une partie des écarts » de rémunérations.