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SALAIRE

La croissance mondiale des salaires au plus bas depuis la crise de 2008

27 novembre 2018 | Mise à jour le 27 novembre 2018
Par et
La croissance des salaires dans le monde l’an dernier n’a jamais été aussi faible depuis la crise financière de 2008, et ce malgré la reprise économique dans les pays riches, a déploré lundi l’Organisation internationale du travail (OIT).

 

Dans un rapport sur les salaires dans le monde, l’OIT,  une agence de l’ONU, constate que  la croissance mondiale des salaires réels (corrigés de l’inflation) a ralenti l’an dernier, passant de 2,4% en 2016 à 1,8% en 2017, son taux le plus bas depuis 2008. En excluant les chiffres de la Chine, dont la forte population et la croissance salariale rapide ont un fort impact sur la moyenne mondiale, le taux de croissance des salaires réels à l’échelle mondiale est tombé de 1,8% en 2016 à 1,1% en 2017. Dans les pays émergents ou en développement du G20, ce taux reste soutenu bien qu’ayant fléchi, atteignant 4,3% en 2017 contre 4,9% en 2016 et 2,9% en 2015.

Stagnation salariale dans les pays du G20

Dans les pays avancés du G20, l’OIT a observé un ralentissement de la croissance salariale malgré la reprise économique et la baisse du chômage, la croissance des salaires réels stagnant à +0,04% en 2017 (+0,9% en 2016 et +1,7% en 2015).

« Il est déroutant d’observer que dans les économies à haut revenu, la lente croissance des salaires coexiste avec la reprise de la croissance du PIB et la baisse du chômage. D’après les premières indications, cette faible croissance salariale devrait perdurer en 2018 », a déclaré le directeur général de l’OIT, Guy Ryder.

Les femmes toujours payées 20% de moins en moyenne

L’OIT constate aussi que les écarts de rémunération entre les sexes persistent à un niveau « inacceptable », les femmes continuant d’être payés approximativement 20% de moins que les hommes, alors que la problématique de l’égalité entre hommes et femmes occupe une grande place dans les débats publics.