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Réforme des retraites

Retraites : CGT, CFE-CGC et FSU claquent la porte de la réunion sur la fonction publique

8 janvier 2020 | Mise à jour le 8 janvier 2020
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La CGT, la CFE-CGC et la FSU, opposées à la réforme des retraites, ont claqué mercredi la porte de la réunion sur la pénibilité dans la fonction publique organisée par les secrétaires d'État Olivier Dussopt et Laurent Pietraszewski, a-t-on appris auprès de leurs responsables.

Selon ces syndicats, Olivier Dussopt a annoncé la fin des catégories actives, qui permettaient aux agents ayant un métier particulièrement pénible de partir à la retraite de manière anticipée 5 ou 10 ans avant l'échéance. FO et Solidaires avaient décidé dès mardi de boycotter cette réunion.

« Cette suppression des catégories actives va conduire des centaines de milliers d'agents à ne pas être reconnus dans la pénibilité », a indiqué à la sortie de la réunion à Bercy Jean-Marc Canon, secrétaire général de la CGT Fonction publique.

« Entre 200 000 et 300 000 agents n'auront plus rien. Alors qu'aujourd'hui ils sont dans la catégorie active, ils ne le seront plus à l'avenir sur la base des six critères établis par le gouvernement, qui ne veut pas en débattre », souligne-t-il, estimant que 700 000 agents publics bénéficient aujourd'hui de ces droits dans le cadre des catégories actives.

« Le gouvernement n'entend rien concerter, la seule solution face au blocage que seul le pouvoir politique entretient c'est le rapport de force », a ajouté M. Canon, appelant à la grève le 9, le 10 et le 11.

Pour Benoît Teste de la FSU, premier syndicat chez les enseignants, « aucune condition du dialogue n'est réunie, on a même l'impression que les positions du gouvernement se raidissent alors même que des enjeux énormes sont sur la table ».

« M. Dussopt nous dit qu'on va supprimer les catégories actives, c'est une harmonisation par le bas, cela signifie une restriction drastique des droits des agents. La porte est totalement fermée à la discussion sur les critères de pénibilité », ajoute M. Teste.

Il déplore qu'« à toutes les questions posées sur la future réforme des retraites aucune réponse n'ait été apportée par le gouvernement alors que le projet de loi est déjà déposé au Conseil d'État ».