Contrôler les offres, pas les chômeurs !
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Le ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé le 3 septembre la suppression « d’environ 5.800 emplois sur trois années entre 2020 et 2022 » à Bercy, la justifiant par le « prélèvement à la source ou la suppression de petites taxes« , visant à « simplifier la vie des Français« .
« C’est 5.800 suppressions de postes dont 4.800 absorbées par la DGFip (direction générale des finances publiques): 1.500 en 2020, 1.800 en 2021 et 1.500 en 2022 » , a détaillé Anne Guyot Welke de Solidaires, auprès de l’AFP. « L’argument du gouvernement qui consiste à mettre en avant le prélèvement à la source pour justifier ces suppressions n’est pas audible, pas acceptable » , a-t-elle ajouté.
« C’est un discours qui n’est effectivement plus audible. Les suppressions continuent alors que les services sont exsangues. Nous absorberons deux tiers de la totalité des suppressions de postes sur le quinquennat (10.000 sur 15.000 dans la fonction publique d’État, NDLR) » , a estimé Fanny Decoster (CGT), soulignant que les finances publiques « ont déjà perdu entre 30.000 et 40.000 postes depuis 15 ans » .
« Notre inquiétude va beaucoup plus loin car c’est un enjeu de société: ce n’est pas une énième réforme de l’administration mais son démantèlement et la privatisation de nos missions régaliennes » , a-t-elle ajouté, pointant « les dangers de confier à des buralistes, sans devoir de réserve ou de probité, le paiement des amendes » .
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