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Tourisme

TUI France: le "pire plan social de l'histoire" présenté en CSE, dénoncent les syndicats

25 juin 2020 | Mise à jour le 25 juin 2020
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La direction du voyagiste TUI France a présenté mercredi le « pire plan social de son histoire » lors d’un comité social et économique mercredi, selon les syndicats CGT et FO du groupe, avec deux emplois supprimés sur trois et des indemnités au « ras des pâquerettes » .

583 emplois sur 904 doivent être supprimés en tenant compte des fermetures ou transformations en franchises des agences, auxquels il faut ajouter 20 postes de directeurs dont le contrat est modifié et qui pourraient ne pas accepter les nouvelles conditions, a indiqué à l’AFP Lazare Razkallah, secrétaire CGT du CSE.

Il s’agit pour l’essentiel de licenciements « secs » car le groupe ne propose pas de conditions attractives pour des départs volontaires, selon lui.

Il ne propose pas non plus d’indemnité supra-légale pour les licenciements, et les délais des congés de reclassement sont calculés au plus juste, s’insurge-t-il.

Pour Jorge Partida, délégué syndical central FO, « ils veulent aller très vite et ne laissent aucune place à la négociation. Tout est au ras des pâquerettes. (…) Il s’agit pour l’essentiel de licenciements subis. La direction a laissé une petite semaine pour voir s’il y a des départs volontaires » ,  ajoute-t-il.

Selon le communiqué publié par la direction de TUI France, « une première phase de départs volontaires pourrait avoir lieu fin novembre puis serait suivie par la période des départs contraints. Ces départs seront accompagnés de mesures spécifiques qui ont été présentées aux représentants du personnel et constituent une base pour le dialogue social qui va se poursuivre pendant plusieurs mois jusqu’en octobre » .

FO et la CGT dénoncent en outre des « entraves au processus de consultation du CSE » , avec la communication aux salariés de documents confidentiels qui n’ont pas été soumis au CSE et la décision de rouvrir les agences lundi sans la procédure obligatoire d’information-consultation préalable pour parer les risques liés au Covid-19.

« Nous allons dénoncer le recours abusif au chômage partiel, censé préserver l'emploi, lors de notre visio-conférence prévue jeudi avec le ministère de l'Économie« , a indiqué M. Razkallah. « Le Covid a bon dos » , dit-il.

Confronté à l’arrêt quasi-total de ses activités depuis mars, la maison mère de TUI France a bénéficié en avril d’un prêt d’urgence garanti par l'État allemand à hauteur de 1,8 milliard d’euros et a recouru en France au dispositif de chômage partiel indemnisé.

La maison mère basée à Hanovre, qui exploite en France les marques Marmara, Lookea et Nouvelles Frontières, a annoncé le 13 mai qu’elle comptait supprimer 8.000 postes dans le monde, sur un total de quelque 70.000 salariés.