La grève aux Ehpad du Havre se poursuit
Les personnels des Ehpad Les Escales, le plus grand centre d’hébergement public pour personnes âgées de France avec 600 résidents, sont en grève depuis le 20 février à... Lire la suite
Orpea, Emera, Medicharme…Depuis la publication en 2022 du livre-enquête « Les fossoyeurs », les scandales médico-financiers déferlent en cascade dans le secteur des Ehpads privés à but lucratif, proies de fonds vautours obsédés par l'accumulation de profits au détriment de la qualité de prise en charge des personnes. Dernier cas emblématique : l'affaire Medicharme, un mastodonte français des maisons de retraite qui, après avoir englouti des sommes considérables en subventions publiques financées par la Sécurité sociale, se trouve aujourd'hui endetté à hauteur de 33 millions d'euros, au bord de la liquidation judiciaire, voire de la banqueroute et sur le point de liquider quelques 2000 résidents et 1300 salariés employés de ses 43 établissements.
Le secteur privé lucratif, ce gigantesque Monopoly
Partie prenante du livre-enquête « Les Fossoyeurs », qui révéla le gigantesque Monopoly de la financiarisation des Ehpads du groupe Orpea, la fédération CGT de la santé et de l'action sociale organisait à son siège de Montreuil, le 26 octobre, un grand débat sur le thème « En finir avec la marchandisation de la santé, du social et du médico-social, mythe ou réalité ?» Ce colloque a rassemblé divers syndicalistes européens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services publics. Mais aussi des élus locaux, des salariés du secteur des Ehpad et des hauts fonctionnaires représentants d'institutions régulatrices du marché telles que la Caisse des dépôts et consignations et l'inspection générale des affaires sociales (IGAS), des membres du CESE (conseil économique, social et environnemental) en charge des questions de santé publique ainsi que le journaliste Victor Castanet, auteur de « Les fossoyeurs ».
De Medicharme à « Medishame »
En amont de ce colloque, se tenait une conférence de presse sur le cas Medicharme, en présence de Patrick Boulard, ancien président fondateur du groupe, débarqué en 2022 par les fonds d'investissement prédateurs britanniques (GSquare, BlackRock) qui avaient assis le modèle économique Medicharme sur une dette bancaire « himalayesque » et sur la captation de dotations publiques « soins et dépendance ». Également présente à cette conférence de presse, comme au colloque qui s'en suivait ce 26 octobre, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a plaidé pour la reprise en main des Ehpad par l'État.
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Telle semble être la devise du tristement célèbre leader européen des maisons de retraite du secteur privé lucratif qui annonce un remaniement de son organigramme tout en... Lire la suite