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Les salariés de hôtel Ibis des Batignolles sont en grève depuis le 17 juillet contre la sous-traitance de leur activité.
Soutenues par la CGT des Hôtels de Prestige et Économiques (CGT-HPE), les grévistes occupent le parvis de l’hôtel non-stop, du lundi au samedi, de 9h à 16h. Samedi 17 août elles ont marqué leur premier mois de grève par un nouveau rassemblement. Ces femmes de chambre du sous-traitant STN, rejointes par des salariés d’autres entreprises, manifestaient malgré la pluie leur colère contre « le mal de dos » et « la maltraitance de la sous-traitance » . Elles ont reçu le soutien des travailleurs sans-papiers de Chronopost Alfortville, eux aussi en grève depuis plusieurs semaines pour obtenir leur régularisation et leur titularisation. Les grévistes de l’Ibis Batignolles occupent le parvis de l’établissement pour réclamer une amélioration de leurs conditions de travail. Elles demandent notamment des embauches directes, la fin des contrats en sous-traitance et la réduction de leur rythme de travail. Aujourd’hui, elles ont 17 min pour faire chaque chambre. Cette cadence a, évidemment, des conséquences sur leur santé physique et mentale. Les grévistes accusent aussi un des anciens directeurs de l’hôtel d’avoir violé l’une de leurs collègues en 2017.
En poste « depuis un an et trois mois » dans cet hôtel, le deuxième plus grand Ibis en France et en Europe après celui de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, Djeneba Diallo explique à l’AFP que « les heures supplémentaires ne sont pas payées« , alors qu’on leur ordonne de nettoyer davantage de chambres que « les 21 par jour prévues par le contrat » pour six heures de travail. « Si on ne veut pas, ils nous menacent. On doit faire 36, 37 chambres par jour… » , ajoute-t-elle.
Au lieu de « trois chambres et demi à faire en une heure« , les grévistes veulent descendre à « trois chambres par heure » , précise Mama Ndiaye, qui souffre d’une tendinite après « dix ans » à l’Ibis Batignolles. Et « une grande chambre » devrait valoir « deux chambres« , complète Rachel Keke, militante comme ses collègues à la CGT des hôtels de prestige et économiques (CGT-HPE), le syndicat qui soutient le mouvement.
« On veut aussi une pointeuse pour être payées par heure de travail et non par le nombre de chambres« , poursuit Mme Keke, également affligée d’une tendinite à un bras.
Alors que l’hôtel de « 706 chambres est plein à craquer » en cette période de congés d’été, tous les jours « sauf le dimanche« , les grévistes viennent manifester devant l’établissement, raconte Rachel Keke. La réaction des clients? Certains « nous insultent« , mais d’autres « nous comprennent, nous encouragent, mettent de l’argent dans la boîte » de la cagnotte de soutien, souligne la militante, « prête à continuer » la grève « jusqu’à ce qu’on ait satisfaction » .
Ce conflit social en rappelle d’autres du même type dans des hôtels franciliens. Par exemple les 111 jours de grève des salariées du Holiday Inn de Clichy qui ont obtenu gain de cause. Ou encore celui d’une partie du personnel en charge du nettoyage du palace parisien Park Hyatt Vendôme qui avait réussi à se mobiliser durant 87 jours avec succès.

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