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JEUNESSE

Jeunes : une génération sacrifiée

24 août 2020 | Mise à jour le 27 août 2020
Par | Photo(s) : Nicolas Liponne / AFP
Jeunes : une génération sacrifiée

Le tableau est « lugubre », résumait début juillet le secrétaire général de l'OCDE dressant un constat terrible de l'impact de la pandémie sur le marché du travail, particulièrement pour les moins de 25 ans, menacés d'être « une génération perdue  » avec des perspectives d'emploi durablement compromises.

« La pandémie inflige de multiples chocs aux jeunes. Non seulement elle détruit leurs emplois et leurs perspectives d'emploi, mais elle compromet aussi leur éducation et leur formation et, au final, a de graves répercussions sur leur bien-être mental  » s'alarmait Guy Ryder, Directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT) le 11 août.

L'organisation Internationale du travail redoute un « effet dévastateur sur l'éducation et la formation des jeunes  » de la crise sanitaire. S'appuyant sur une enquête auprès de 12000 jeunes de 112 pays l'organisation onusienne indique que « plus de 70 pour cent des jeunes qui étudient ou qui combinent études et travail sont durement touchés par la fermeture des écoles, des universités et des centres de formation  ».

« Sauf si des mesures urgentes sont prises, les jeunes risquent de subir les effets sévères et durables de cette pandémie  », prévient l'OIT. Conséquences à long terme, mais aussi immédiates car un jeune sur six a été contraint de s'arrêter de travailler.

Notamment parce qu'ils occupent des emplois dans des secteurs fortement touchés par la pandémie, en particulier les services de soutien, les services et les activités liées à la vente, ce qui les rend plus vulnérables aux conséquences économiques de la pandémie. Quarante-deux pour cent des jeunes qui ont continué à travailler ont vu leurs revenus diminuer.

Quelles mesures en faveur des jeunes ?

Face à cette crise aux effets plus rapidement et plus durablement délétères pour les jeunes, Emmanuel Macron a annoncé un programme financé à hauteur de 6,5 milliards d'euros sur deux ans. « Du jamais-vu  », selon son nouveau premier ministre Jean Castex. Pour l'inédit, il faudra quand même repasser, car les mesures du plan ont un goût de déjà vu : prime à l'embauche, extension des actions de formation, soutien à l'apprentissage, relance des contrats aidés que le premier gouvernement Macron s'était empressé de raboter les jugeant trop peu efficaces.

Et puis un « dispositif exceptionnel d'exonération des charges pour les jeunes », destiné en particulier à favoriser l'embauche de salariés à « faibles qualifications, jusqu'à 1,6 Smic ». On connaît par cœur ce genre de mesures, à la fois effet d'aubaine pour les entreprises, trappe à bas salaires, car les patrons sont encouragés chaque fois à plafonner les salaires sous ce seuil et siphonnage des recettes de la protection sociale qui sont déjà très impactées par le recul de l'emploi.

Des mesures qui ne répondent pas à des besoins sociaux criants. La CGT pour sa part a formulé cet été une série de douze revendications pour la jeunesse comprenant, notamment, des mesures favorisant leur accès aux logements sociaux, l'augmentation des places dans les foyers jeunes travailleurs et des logements étudiant CROUS. Elle réitère aussi sa revendication d'une ouverture du droit au chômage pour les jeunes en recherche d'un premier emploi. De la même manière, elle propose un financement des transports collectifs permettant leur accès avec un prix modéré pour les jeunes.

La CGT revendique aussi l'instauration d'un « revenu d'insertion  » à hauteur de 80 % du smic afin de permettre aux jeunes qui ne sont pas sur le marché du travail de sortir de la précarité, d'éviter les «  petits boulots  » et permettre à chacun de se consacrer à ses études ou à la recherche d'un emploi stable.

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