Apprentissage : un pognon de dingue
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Derrière une table pliante, Cécile, militante CGT et salariée du service propreté de la ville de Paris, aide à rédiger une lettre de motivation. Sous un barnum, un peu vacillant à cause du vent, quatre de ses camarades vérifient que les dossiers sont complets, les photocopient. Si le candidat va individuellement déposer sa candidature au service des ressources humaines (RH), un exemplaire est conservé. Ils seront tous remis collectivement à la DRH mardi 24 mai. Depuis lundi et jusqu’à samedi 17 heures, la CGT a installé un « bureau d'embauche » sur la place de l’ Hôtel de Ville de Paris. Une dizaine de militants des différents syndicats CGT de la ville de Paris et du comité national CGT des travailleurs privés d'emploi et précaires (CNTPEP) renseignent les curieux, accompagnent les candidats dans la réalisation de leur dossier de candidatures.
En trois jours, ce sont déjà plus de 300 qui ont été récoltés. Jamila* postule pour un emploi d’agent polyvalent de restauration scolaire. A 43 ans, elle a travaillé dans des Ehpad, comme auxiliaire de pour des associations d’aide à domicile, dans la restauration. « J'aimerais travailler avec les enfants », explique-t-elle. C’est un ami qui l’a orientée ici. Si le bouche à oreille fonctionne bien, la CGT n’a pas lésiné sur la communication, tracts en direction des agents de la Ville de Paris, distributions au métro ou à Gare du Nord, information aux unions locales parisiennes et départementales voisines, à Pole Emploi, dans les missions locales parisiennes, via les réseaux sociaux….Les profils des candidats et les postes recherchés sont variés « Nous avons beaucoup de demandes pour la filière de technique ouvrière (éboueurs, agents d’entretien pour les installations sportives, mécaniciens auto..), le secteur médico-social avec de nombreuses demandes pour les écoles et les crèches », détaille Maria Da Costa Pereira, coordinatrice des comités syndicats CGT de la Ville de Paris. « Nous avons aussi reçu des candidatures d’assistantes sociales, de psychologues et même celle d’un ingénieur urbaniste. ». La démarche offre une aide appréciée à la recherche d'emploi- « Quand on dépose un dossier, on ne nous rappelle jamais. Là, je sais que mon dossier va être suivi », apprécie Jamila.
Le bureau d'embauche n’a pas seulement vocation de service, il s’inscrit dans une démarche de revendication. « A la Ville de Paris, plus de 2000 postes ne sont pas pourvus et la Ville ne cesse de répéter qu’elle manque de candidats. Nous lui démontrons que cet argument ne tient pas ! Pour permette aux agents de travailler dans des bonnes conditions et aux usagers de bénéficier d’un service public de qualité, il faut créer de nouveaux postes, nous leur trouvons les candidats ». Cette démarche politique a aussi une visée plus large. « Nous nous inscrivons aussi dans le combat contre la réforme de l’assurance chômage et le discours qui impute aux travailleurs précaires la responsabilité de cette précarité. Ici, nous mettons en évidence que si on propose des postes pérennes, les candidatures sont là », insiste Pierre Garnodier, secrétaire général du CNTPEP. Cette initiative parisienne n’est pas isolée. « L’organisation de bureaux d'embauche est une démarche confédérale et la fédération s’est impliquée pour que nos syndicats se l’approprient. Des bureaux d'embauche ont été organisés à Nantes, Lille… », explique Didier Potiron, en charge des question « emploi et précarité » à la fédération CGT des services publics « Nous n’avons pas vocation à nous substituer à Pole Emploi, mais nous menons un action revendicative. Il s’agit non seulement de combler les postes vacants qui existent dans les collectivités territoriales, mais de porter notre revendication de création de 10% de postes supplémentaires ».
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