
Verney-Carron : une reprise sous surveillance syndicale
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« Si le 30 juin on n'a pas obtenu les engagements validés par tous, on va changer de braquet », avertit Jean-Michel Roccasalva, secrétaire général de la CGT centrale de Gardanne, face à la foule ce jeudi 26 juin. À ses côtés, les syndicats des ouvriers dockers du Golfe de Fos, du Grand Port Maritime de Marseille, l'Union départementale CGT13 et les fédérations nationales des mines et de l'énergie et des ports et docks. Ils portent deux revendications : le maintien de l'unité 4 de la centrale et la réembauche de salariés licenciés lors du plan social de 2021. Pour rappel, cette année-là, 98 postes avaient été supprimés après l’annonce de l’arrêt des centrales à charbon françaises.
Depuis, la signature d'un accord tripartite entre l'Etat, l'exploitant GazelEnergie et la CGT en avril 2022 a ouvert des perspectives de réintégration pour une partie des salariés licenciés. « Mais trois ans après, on n’est toujours pas réembauché », déplore le secrétaire général de la CGT pour la centrale.
« Derrière ces emplois, c’est des familles », rappelle l'orateur. Comme celle de Bastien, 44 ans. Le jour où il a signé son contrat d'embauche en 1999, il s'est entendu dire : « À partir de maintenant tu n'as plus de souci à te faire, tu es là jusqu'à la fin de ta vie. » Depuis, il est licencié avec deux enfants à charge.
Un projet imaginé par la CGT permettrait sa réintégration et celle de 26 autres employés : Biométhane Provence. Porté par l'Association des travailleurs de la Centrale de Gardanne (ATCG), il prévoit le lancement d'une unité de méthanisation de bois. En attendant sa mise en œuvre, Bastien et les autres touchent 65% de leur salaire grâce à des congés d'accompagnement spécifiques. « Sauf qu'ils prennent fin en décembre et qu'après cinq mois de discussion avec l'Etat et GazelEnergie, on est dans une phase d'immobilisme », alerte au micro le secrétaire général de la CGT centrale de Gardanne.
Ce que conteste Camille Jaffrelo, directrice de la communication de GazelEnergie : « Peut-on parler d'immobilisme quand on se voit trois fois par semaine, qu'on propose un bail gratuit de 35 ans et des achats de biomasse ? » Le groupe devrait financer le bois de leur nouvelle structure à un tarif plus cher que celui du marché « pour dégager 5 millions d'euros de revenus et leur permettre de payer leurs salaires sur les deux premières années », assure Camille Jaffrelo. « Maintenant, à eux de créer la société de projet, on ne va pas embaucher à leur place. »
Deuxième sujet évoqué : celui de l'unité 4 de la centrale, reconvertie à la biomasse. La CGT réclame que la préfecture signe un arrêté d'exploitation définitif la concernant, pour garantir les emplois de ceux qui y travaillent. Depuis le mois dernier, l'incertitude règne après une enquête publique sur l'impact environnemental de son approvisionnement en bois.
Pour se faire entendre, la CGT se dit prête à renforcer la mobilisation après le 30 juin, sans préciser les modalités de son action.
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