Une journée d'action pour les libertés syndicales
Ce jeudi 1er juin, des camarades de La Creuse, de l'Allier de la Haute-Loire, de la Haute-Vienne, du Puy de Dôme, d'Isère ainsi que des militants des syndicats local FO, FSU,... Lire la suite
Rien ne va plus à la RATP. Tout particulièrement au dépôt bus de Vitry-sur-Seine (Val de Marne) où la répression syndicale vire à l’acharnement de la direction locale contre les élus de la CGT. Dans le collimateur de sa hiérarchie depuis les grèves contre la réforme des retraites, Alex El Gamal (secrétaire général du CSE4 et dirigeant du syndicat CGT-RATP-Bus), essuie depuis plusieurs mois sanctions, intimidations et entraves à l’exercice du droit syndical. Dernier épisode en date lors de la tenue d’une permanence syndicale mise en place durant la période du confinement, à la demande des agents, afin de les renseigner sur leurs droits et conditions d’exercice dans le contexte de la crise sanitaire.
C’est dans un petit local pouvant accueillir au maximum 25 personnes mais qui du fait de la crise Covid 19 oblige n’en accueillait quotidiennement qu’une dizaine au maximum – qu’a soudainement débarqué le directeur du dépôt Bus de Vitry un jour de mai dernier. Visiblement emporté, il a sommé Alex et les quelques agents présents de quitter les lieux sur le champ en leur ordonnant d’organiser leurs réunions syndicales en distanciation. Dans sa fougue, il aurait même bousculé une table avant de déchirer rageusement le drapeau CGT, relate Alex qui assure disposer de nombreux témoignages pouvant en attester. L’affaire aurait pu en rester là. Mais c'est Alex El Gamal que la direction de la RATP veut sanctionner. Elle l’accuse d’avoir eu un comportement agressif et d’avoir tenu des propos déplacés envers sa hiérarchie.
Sur la base de ces allégations, Alex est donc convoqué à un entretien préalable à sanction pouvant déboucher sur sa révocation. Rien de moins. La commission disciplinaire qui décidera de son sort se réunira le 22 juillet à Paris, place de Lachambaudie (12è). Elle sera accueillie par un rassemblement de soutien à Alex organisé par la CGT. Cette mobilisation sera par ailleurs l’occasion, pour des salariés et syndicalistes de tous secteurs de dénoncer la répression syndicale qui sévit au sein de la RATP et qui a pour cible de plus en plus évidente les militants de la CGT.
Du reste, la direction du dépôt de bus de Vitry n’en n’est pas à ses premiers faits d’armes contre la CGT. Pour rappel, Alex et trois autres élus CGT – Patrick, Yassine et François – avaient déjà fait l’objet de plaintes pour des faits qui seraient déroulés pendant la grève contre la réforme des retraites l’hiver dernier. Sur la base d’accusations fallacieuses et rocambolesques avancées à l’époque par leur directeur, ces quatre agents ont écopé des sanctions lourdes qui vont de deux mois de mise à pied avec retenue de salaire à la mutation disciplinaire. Le directeur s’acharne aujourd'hui contre Alex El Gamal et à travers lui, contre la CGT, syndicat majoritaire qui a recueilli 67 % des voix aux élections professionnelles. « Je crois qu’on nous fait payer les grèves de décembre et l’action syndicale menée durant le confinement « , avance Alex.
En effet, le 13 mai dernier, suite à une quinzaine d’alertes lancées par les CSSCT de différents dépôts bus, dont celui de Vitry, la Direccte « Constatant qu'il existe une situation dangereuse liée au risque de contamination » a infligé à la RATP une sanction lourde : une mise en demeure de prendre sous huit jours des dispositions pour assurer la sécurité à bord de ses bus. S'y ajoutent le scandale du fichage illégal des agents et une pluie de plaintes déposées par des salariés pour harcèlement sexuel et moral et par les syndicats pour préjudice subi dans l’avancement de carrière. Ceci s'inscrit dans le contexte des luttes syndicales contre l’ouverture à la concurrence de la RATP Bus à horizon 2024.
La CGT et d’autres syndicats entendent bien dénoncer toutes ces dérives lors du rassemblement du 22 juillet. Un temps fort qui sera précédé d’une conférence de presse en présence de Philippe Martinez et de divers élus du Val de Marne, lundi 20 juillet à 11 heures, devant le dépôt BUS RATP de Vitry-sur-Seine.
Ce jeudi 1er juin, des camarades de La Creuse, de l'Allier de la Haute-Loire, de la Haute-Vienne, du Puy de Dôme, d'Isère ainsi que des militants des syndicats local FO, FSU,... Lire la suite
Poursuivie pour injure et diffamation dans le cadre de l’expression de son soutien à l’inspecteur du travail Anthony Smith, la secrétaire générale de l'union... Lire la suite