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SALAIRE

Lafarge-Holcim : neuf cimenteries sur dix en grève

1 mars 2018 | Mise à jour le 1 mars 2018
Par | Photo(s) : Franck Fife / AFP
Lafarge-Holcim : neuf cimenteries sur dix en grève

Cimenteries bloquées, production à l'arrêt, livraisons annulées, la grève unitaire pour les salaires est massivement suivie depuis mardi dans neuf des dix cimenteries Lafarge-Holcim. Les salariés demandent une augmentation de 1,7 % de leurs salaires ainsi qu'une prime exceptionnelle de 1 000 €.

Les syndicats CGT, FO, CFDT, CGC du groupe cimentier franco-suisse ont appelé mardi à une grève nationale pour les salaires, reconduite en assemblées générales mercredi puis jeudi. Le mouvement a été très suivi avec neuf sites sur les dix cimenteries et stations de broyage en grève avec blocage des livraisons et arrêt de la production. Les salariés demandent une augmentation de 1,7 % de leurs salaires ainsi qu'une prime exceptionnelle de 1 000 €. « C'est le minimum pour que la direction reconnaisse les efforts fournis ces cinq dernières années par les salariés de la branche ciment, soit plus d'un millier de personnes », assure Sylvain Moreno, délégué syndical central CGT.

Une position bien éloignée de celle de la direction lors des NAO (Négociations annuelles obligatoires) : l'augmentation générale des salaires de 1,6 % pour tout le groupe. Une hausse cette année supérieure à celle de 2017 (+0,7 %) qui est pourtant loin de satisfaire les salariés qui s'attendaient à « beaucoup plus, alors qu'on leur demande plus de polyvalence », explique le délégué central CGT. « Cela fait cinq ans qu'on dialogue avec eux et qu'est-ce qu'on a eu ? », interroge un délégué syndical FO qui énumère : « trois sites fermés depuis 2011, un plan de restructuration qui a supprimé 250 emplois. On réduit nos effectifs, on nous demande de travailler plus, d'être plus polyvalent et plus disponible. »

Le mouvement a été très suivi. Ainsi, sur le site de Port-le-Nouvelle 80 % du personnel (sur un effectif de 100 environ) étaient en grève. Même chose à Martre-Tolosane où la cimenterie a été totalement bloquée par les grévistes (voir la vidéo de la Dépêche).