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Covid-19

Le pass sanitaire en entreprise "serait absurde", juge Philippe Martinez

20 décembre 2021 | Mise à jour le 20 décembre 2021
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Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé lundi que l’instauration du pass sanitaire en entreprise, envisagée par le gouvernement, serait « absurde et totalement inefficace » .

« Nous y sommes opposés parce que ça correspond à une obligation vaccinale. Nous préférons (…) renforcer les gestes barrière, inciter plus à la vaccination plutôt que l’instauration de ce pass » , a lancé le numéro un de la CGT sur Franceinfo, alors que la ministre du Travail, Élisabeth Borne,  reçoit en fin de matinée ce lundi 20 décembre patronat et syndicats.

Elle doit aborder avec eux cette proposition d’une généralisation du pass sanitaire à l’ensemble de la sphère professionnelle.

Actuellement, il ne concerne que les salariés des lieux dont les usagers doivent le présenter.

Cette extension du pass risque de poser des questions notamment en ce qui concerne le secret médical ou sur le fait de savoir « qui va contrôler ce pass » , a noté Philippe Martinez, observant aussi que « bien souvent, on nous demande notre avis et le choix est déjà fait » . 

Les syndicats réservés sur le pass vaccinal

« Nous ne sommes pas favorables au pass sanitaire en entreprise. Mieux vaut convaincre et inciter que de contraindre » , a également déclaré à l’AFP Michel Beaugas (FO), tandis que Cyril Chabanier (CFTC) s’est dit pour sa part « assez réservé » .

Côté patronal, la CPME s’est dite « plutôt favorable au pass sanitaire dans la mesure où ça permet d'éviter un confinement, ce qui est le pire du pire » , tout en soulignant qu’« il y a des questions pratiques qui peuvent poser problème ».

Pour l’U2P, qui représente les entrepreneurs indépendants, « il faut mettre la priorité à la continuité de l’activité. Donc si ça doit passer par un pass, pourquoi pas » . « Mais il ne faut pas que ce soit punitif » , poursuit l’organisation patronale, en allusion aux pénalités financières pouvant actuellement atteindre 45.000 euros en cas d’absence de contrôles.

L’exécutif ne cache pas sa volonté de mettre la pression sur les non-vaccinés dans une « course contre la montre » face à la cinquième vague du Covid-19 et l’arrivée du variant Omicron en France. Le gouvernement espère une adoption du pass vaccinal, qui doit remplacer le pass sanitaire, d’ici fin janvier.

Après la ministre du Travail, ce sera mardi au tour du Premier ministre Jean Castex de recevoir les groupes parlementaires pour discuter des futurs champs d’application du pass sanitaire.