
Quel avenir pour l'usine Stellantis à Poissy ?
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A compter du 14 avril, Vencorex n'existera plus. Le tribunal de commerce de Lyon a écarté l'offre de reprise de l'usine chimique de Pont-de-Claix proposée par ses salariés pour lui préférer celle du chinois Wanhua, via sa filiale hongroise BorsodChem. « C'est un énorme gâchis », lâche Séverine Dejoux, élue CGT au comité social et économique (CSE) qui fait partie des premiers salariés à s'être lancés. « Notre projet était viable et ambitieux », assure-t-elle.
Le tribunal de commerce de Lyon ne l'a pas entendu de cette oreille. Dans sa décision du 10 avril, il estime que l'offre de reprise des salariés est «irrecevable », « le financement n’étant pas réuni». «La trésorerie ne permet pas de garantir la mise en sécurité du site au delà de quinze jours», précise-t-il. Début mars, le tribunal avait accordé aux salariés un délai de six mois pour muscler leur proposition de reprise de leur usine en Scic (Société coopérative d’intérêt collectif), qui promettait de sauvegarder 275 emplois sur les 424 actuels. Dans un communiqué, la FNIC-CGT affirme que le projet avait déjà obtenu «des promesses d'investissement dépassant 44 millions d'euros pour le privé, et plus de 20 millions pour les collectivités ». La Métropole de Grenoble et les mairies de Pont-de-Claix et de Jarrie, notamment, avaient déjà matérialisé leur engagement dans des lettres d'intention.
Des garanties insuffisantes pour le tribunal, comparé à la taille et la solidité financière de BorsodChem. L'offre de l élu a été jugée « cohérente », en dépit du faible nombre d'emplois maintenus au sein de l'usine : 54. De quoi faire tourner uniquement la production de tolonate, des isocyanates utilisés dans la formulation de revêtements, d’adhésifs et d’encres. Pour le reste, il faudra désormais se fournir à l'étranger. « Or le sel de Vencorex est utilisé par plusieurs industriels dans des productions stratégiques », souligne Séverine Dejoux, comme les réacteurs nucléaires, les missiles ou encore la fusée Ariane. Pour le reste, essentiel au maintien de l'activité des usines voisines, il faudra désormais se fournir à l'étranger. Les salariés retiennent amèrement le désintérêt de l'État quant au sort de Vencorex. Après avoir refusé de nationaliser l'usine, le gouvernement, frileux, a fini par promettre un euro pour chaque euro du privé, à condition que le tribunal valide la reprise en SCIC. «Notre projet permettait de sauver les emplois et la plateforme pour développer des emplois à l'avenir», regrette Séverine Dejoux. Le gouvernement a préféré brader notre industrie et nos compétences.Localement, les élus, les syndicats et les salariés de l'industrie chimique craignent un effet domino dévastateur. «C’est la mise au chômage de centaines de familles et la perte de notre souveraineté » , a réagi la députée écologiste de l’Isère, Cyrielle Chatelain, sur les réseaux sociaux.

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