2 mars 2023 | Mise à jour le 2 mars 2023
Dès le lancement de son projet de réforme des retraites, le gouvernement a multiplié les arguments pour justifier ses choix. Un mois plus tard, ses éléments de langage ne font plus illusion. Décryptage.
« C'est la réforme ou la faillite », déclare Gabriel Attal, ministre délégué aux comptes publics, le 6 février 2023, à l'Assemblée nationale en ouverture du débat sur la réforme des retraites
Le système de retraites est assis sur les cotisations et la solidarité intergénérationnelle (les cotisations des actifs financent les pensions des retraités).
Ce système dit par répartition ne peut donc pas faire faillite puisque tant qu'il y aura des salaires il y aura des cotisations pour le financer.
La question récurrente est donc simplement celle de l'équilibre du système pour que les pensions soient versées sans provoquer de déficit. Et donc, le cas échéant, celle des paramètres à activer.
Le gouvernement veut cumuler le recul à 64 ans l'âge de départ à la retraite et l'allongement de la durée de cotisation. Les syndicats contestent ce choix en raison des conséquences pour les femmes, les personnes qui ont commencé à travailler autour de 20 ans, ou encore celles qui exercent des métiers pénibles.
D'autres paramètres pourraient être actionnés comme par exemple une augmentation, même très modérée, des taux de cotisation des employeurs qui bénéficient d'importantes exonérations, lesquelles participent précisément à creuser le déficit du système.