À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT
PLFSS

Les assistantes maternelles en grève le 19 novembre protesteront contre le PLFSS

19 novembre 2019 | Mise à jour le 19 novembre 2019
Par | Photo(s) : Franck Bessiere / AFP
Les assistantes maternelles en grève le 19 novembre protesteront contre le PLFSS

Déjà mobilisées cette année pour défendre leur droit à l'ARE, les assistantes maternelles seront en grève le 19 novembre pour protester contre l'article 49 du PLFSS qui les obligerait à divulguer leurs coordonnées, leurs disponibilités et leurs tarifs sous peine de perdre leur agrément.

Alors que le PLFSS est en discussion au Sénat après son vote en première lecture à l'Assemblée nationale, les assistantes maternelles seront en grève, le 19 novembre, à l'appel de FO-FGTA, la CGT, le SPAMAF, la CSAFAM et le Collectif des Assistants maternels Gilets Roses pour dénoncer l'article 49, qui prévoit d'introduire l'obligation d'inscription et de mise à jour de leurs disponibilités sur le site monenfant.fr sous peine de retrait d'agrément.

Exposition sans filtre et sans modération

« On est en colère, on se passerait bien de tout ça, lâche Françoise Cazenave, 51 ans, assistante maternelle en Gironde et gilet rose. Sous prétexte de mettre en liaison parents et professionnelles, on doit exposer toutes nos coordonnées, nos disponibilités et nos tarifs sur le site, au vu et sus de tout le monde, sans aucune interface qui permettrait une garantie minimum de confidentialité. Bien sûr, on nous demande notre accord pour cela, mais c'est sous peine de perdre notre agrément si on refuse. Ce type de mesure est normalement réservé à des cas d'incompatibilité avec les exigences de sécurité de la garde d'enfant ; jamais pour des raisons administratives. »

Une mesure punition

Le nouveau dispositif est vécu comme une sanction, une mesure coercitive par une profession déjà contrainte à la mobilisation à plusieurs reprises, cette année, pour s'opposer au retrait de l'ARE (allocation d'aide de retour à l'emploi) qui leur permet de garantir des revenus entre deux contrats.

Dès lors, comment ne pas voir dans l'obligation de déclarer la moindre disponibilité, une véritable tentative de « flicage » de leur activité ? Alors qu'en 20 ans de métier, je n'ai jamais été contactée par ce site pour trouver du travail », conclut Florence, qui prend actuellement soin de trois enfants à la journée et trois plus grands en garde périscolaire.

La grève ou le service minimum

Demain, les assistantes maternelles mobilisées – parmi les 330 000 présentes dans toute la France –, pourront choisir de faire grève totale ou d'accueillir les enfants en service minimum.

C'est-à-dire « avec l'habituelle bienveillance et en sécurité, mais sans sorties à la ludothèque ou aux relais d'assistantes maternelles, ni repas fourni ». Une affiche dans leur espace de travail devrait leur permettre d'informer les parents des raisons de leur colère.