La quatrième contre-réforme de l’assurance-chômage depuis 2017
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Elle monte, monte et gronde, la colère des retraités. Et pour cause : après une année blanche, sans revalorisation des pensions (le correctif de 5,3 % accordé le 1er janvier 2024 concernait la période 2023), voilà qu'une nouvelle cure d'austérité leur est infligée par le gouvernement Barnier.
Un « report technique » – dixit le Premier ministre, de six mois supplémentaires (de janvier à juillet 2025) sans compensation de l'inflation subie en 2024. « Inadmissible ! », s'insurge Véronique Martin de l'Union confédérale CGT des retraités (UCR) : « En total cumulé, les retraités vont devoir essuyer non pas six, mais dix-huit mois sans ajustement de leur pension sur l'inflation, alors qu'une majorité des pensions se situe sous le seuil du SMIC », souligne-t-elle.
-5 à -10,8% de pouvoir d'achat
D'après les calculs effectués par le Conseil d'Orientation des Retraites, la perte de pouvoir d'achat à encaisser dès 2025 va se situer entre 5 % et 10,8 %. « L'effort demandé sera insoutenable pour les 5,7 millions de retraités (sur 17 millions) émargeant à 1200 euros de revenu mensuel », prévient Véronique Martin. A l'unisson avec l'UCR-CGT, neuf organisations syndicales et associations de retraités (CGT, CFDT, Solidaire, CFE-CGC, FSU, CFTC, FO, LSR, FCR), dénoncent une mesure inacceptable qu'elles entendent bien contester par la mobilisation. Dans son communiqué du 1er octobre qui faisait suite à une journée d'action des retraités afin d'interpeller Michel Barnier, l'intersyndicale rappelait quelques réalités. Et d'abord, cette obligation faite au gouvernement, telle que définie par le Code de la Sécurité sociale, de revaloriser chaque année les pensions de retraite en fonction du taux d'inflation enregistré l'année précédente.
Le gel avant la désindexation ?
Certes, cette disposition légale n'a jamais été parfaitement respectée par les gouvernements précédents. Entre 2017 à 2024, par exemple, le correctif de revalorisation des pensions n'a atteint que 13,6 % pour une inflation de 19,5 % selon l'Insee, « soit l'équivalent d'une perte de plus de 3 mois de pension et jusqu'à 4,5 mois pour celles et ceux qui ont subi l'augmentation de la CSG appliquée depuis 2018 », avance l'intersyndicale. Vent debout contre les nouveaux coups de rabot annoncés le 1er octobre -qui risquent d'être entérinés dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2025 dévoilé ce jeudi 10 octobre – les retraités dénoncent, pêle-mêle : la remise en cause de l'accès aux soins pour les plus fragiles et les plus âgés ; la remise en cause de la prise en charge des affections longue durée (ALD) ; l'augmentation des franchises, du « ticket modérateur » et des cotisations aux complémentaires santé déjà particulièrement coûteuses pour les retraités ; le déremboursement de certains actes et soins ; etc. Autant de mesures de gel des pensions, annonciatrices d'une très probable remise en cause du sacrosaint principe d'indexation des pensions retraite sur l'inflation : « Ce n'est pas encore affiché ni annoncé officiellement, mais ça y ressemble furieusement », s'inquiète Véronique Martin.
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