L’hôpital est au bord du gouffre
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« Évolution du pouvoir d'achat des agents publics », « déploiement du protocole “Parcours professionnels, carrières et rémunérations” »… Dans un contexte où les conflits se multiplient au sein des services hospitaliers d'urgence, en psychiatrie ou encore dans les Ehpad (établissements d'hébergement pour les personnes âgées dépendantes), le programme du rendez-vous salarial prévu ce 2 juillet, au ministère des Finances, avec le secrétaire d'État en charge de la fonction publique, Olivier Dussopt, est à des années lumières des attentes des fédérations CGT, FO, et SUD de la santé et de l'action sociale.
Outre l'« abandon des projets de lois » sur la santé et la fonction publique, l'intersyndicale CGT, FO, SUD demande l'« arrêt des fermetures » d'établissements, de services et de lits ainsi que, côté effectifs, « l'arrêt des suppressions de postes» et « la titularisation des contractuels » ; ou encore « l'augmentation des salaires » et « la prise en compte de la pénibilité ».
Autant de demandes déjà exprimées à maintes reprises, notamment lors de la journée de mobilisation du 11 juin dernier. La CGT, FO et SUD Santé et Action sociale entendent donc « élever le rapport de force » pour déverrouiller les « cordons de la bourse ». Ces organisations revendiquent « l'obtention des financements » de leurs revendications, indique leur communiqué.
Profitant de la tenue de la conférence salariale pour les agents et les salariés de la fonction publique, ces trois organisations appellent, ce 2 juillet, à une « nouvelle journée de mobilisation nationale de grève, d'action et d'initiatives dans les établissements et en territoire ».
La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, suscite la même colère que son collègue de Bercy : réunis en assemblées générales, les grévistes des services des urgences hospitalières, mobilisés depuis trois mois, ont jugé ses propositions (des primes et le lancement d'une mission sur l'avenir des urgences) « insatisfaisantes », et décidé de poursuivre leur mouvement.
Dans la foulée, le collectif Inter-Urgences, qui regroupe des soignants non syndiqués, a annoncé sa participation aux manifestations du 2 juillet aux côté de l'intersyndicale, « les récentes déclarations de la ministre » de la Santé ne répondant pas aux revendications des professionnels, explique le communiqué commun.
Celui-ci précise qu'ils exigent « des effectifs en personnels pluridisciplinaires supplémentaires, des lits d'aval nécessaires pour le “zéro patient sur les brancards” et une revalorisation de leur salaire de 300 euros ».
À Paris, le 2 juillet, un rassemblement doit être organisé à Bercy, devant le ministère des Finances, suivi d'une manifestation en direction du ministère des Solidarités et de la Santé.
Le collectif Inter-Urgences qui, le 28 juin au soir, revendiquait 149 services d'urgences hospitalières en grève, appelle avec l'intersyndicale CGT, FO, SUD à l'intensification des mouvements de grève dans ce secteur. Signe que son action rejoint les préoccupations des Français : 92 % d'entre eux soutiennent le mouvement de grève des urgences, indique un sondage Odoxa du même jour.
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