Vidéo - Les femmes subissent aussi la violence au travail
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« Bien que certaines lois, politiques et services existent, la question de la violence et du harcèlement au travail reste un problème majeur, en particulier pour les femmes. Il n'y a aujourd'hui pas suffisamment de mécanismes efficaces pour prévenir et combattre le cyberharcèlement et, notamment, pour prévenir la surveillance intrusive », a regretté Esther Lynch, secrétaire générale adjointe de la CES, à l'occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes le 25 novembre.
La Confédération européenne des syndicats demande que la législation relative au harcèlement sur les lieux de travail soit « actualisée afin de protéger les femmes travaillant de leur domicile contre le harcèlement en ligne rendu possible par les techniques de surveillance utilisées par certains employeurs ». Le harcèlement dont les femmes sont victimes se produit maintenant en ligne à travers des outils de contrôle intrusifs utilisés par de nombreuses entreprises.
Les syndicats exhortent les pays à ratifier la nouvelle convention internationale de l'Organisation internationale du travail qui les engagerait à prévenir et combattre le cyberharcèlement. Cette convention qui entrera en vigueur l'année prochaine, constitue la première norme internationale en matière de travail qui aborde la question des violences et du harcèlement dans le monde du travail.
Selon l'OIT, « la Convention 190 protège contre toute forme de violence et de harcèlement dans le monde du travail. La Convention est basée sur le large concept de « monde du travail » qui tient compte du fait que, aujourd'hui, le travail n'est pas toujours presté dans un lieu de travail physique. Par exemple, elle couvre aussi les cas de violence et de harcèlement survenant durant les voyages liés au travail, lors des trajets domicile-travail, dans un logement mis à disposition par l'employeur ou à travers des communications professionnelles, y compris celles que permettent les technologies de l'information et de la communication. »
>Pour la secrétaire générale adjointe de la CES, la convention « engage également les gouvernements et les employeurs à atténuer l'impact des violences domestiques lorsque le domicile devient lieu de travail comme c'est de plus en plus le cas avec la crise du Covid. Elle appelle aussi à des mesures telles que des congés pour les victimes, une organisation flexible du travail, une protection temporaire contre les licenciements et un soutien aux victimes de violences domestiques. »
A l’occasion de cette journée, syndicats ( dont la CGT) et associations féministes appellent à manifester à Paris, place de République, mercredi 25 novembre à 12 heures pour exiger notamment cette ratification par la France de la « convention contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail » de l'Organisation internationale du Travail (de juin 2019 !) : celle-ci prévoit notamment des mesures qui contraignent les employeurs à prévenir et sanctionner le harcèlement sexuel, et à donner des droits aux femmes victimes de violences conjugales et intra-familiales.
Les violences sexistes et sexuelles, le sexisme ordinaire doivent cesser sur nos lieux de travail ! Des moyens de financement ambitieux pour appliquer les accords égalité sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, dans la fonction publique ou dans le privé !
Télécharger en PDF l’appel à manifester le 25 novembre
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