À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT
AIR FRANCE

L’état d’urgence sociale

2 décembre 2015 | Mise à jour le 22 février 2017
Par | Photo(s) : Jean Claude Moschetti/REA
L’état d’urgence sociale

Les employeurs ne font pas de trêve sociale. Le 2 décembre, l'intersyndicale d'Air France appelle à la mobilisation pour soutenir les syndicalistes injustement sanctionnés et s'opposer aux 3 000 licenciements prévus.

Les dérives de l'état d'urgence commencent à se faire sentir : militants assignés à résidence, répression policière lors du rassemblement pour l'ouverture de la COP21, fouilles des coffres de voitures des militants…).

Inutile de le cacher, « la situation actuelle pèse dans l'esprit des militants, reconnaît Jérôme Vérité, secrétaire général de la Fédération CGT des transports. Dans la période actuelle, réaffirmer clairement le rapport de force, se mobiliser, se rassembler pour défendre nos droits est plus que jamais nécessaire ».

Pour soutenir les militants d'Air France, mercredi 2 décembre, l'intersyndicale prévoit un rassemblement de soutien devant le tribunal de Bobigny.

À la question essentielle des cinq salariés abusivement sanctionnés s'ajoute la première phase d'un plan social qui prévoit toujours près de 3 000 suppressions d'emplois. Gilles Gateau, récemment nommé DRH d'Air France, est l'ancien conseiller social de Manuel Valls, à Matignon.

Tout un symbole quand, au lendemain d'un CCE mouvementé, le premier ministre a qualifié les syndicalistes de « voyous » et n'a jamais eu un mot contre la violence sociale que subissent les salariés. D'ailleurs, « sans la médiatisation de la manifestation du 5 octobre, l'intersyndicale aurait été reçue le 4 novembre à l'Assemblée nationale devant trois commissions parlementaires réunies pour l'occasion ? », s'interroge la CGT d'Air France.

Depuis, le contexte médiatique a changé. Les attentats du 13 novembre et la déclaration de l'état d'urgence font passer au second plan toutes les autres informations. Pourtant « la direction n'infléchit pas sa politique sociale. Elle poursuit sans ralentir son cheminement destructeur, sans modifier son cap ». La direction minimise les faits et parle de plan de départs volontaires.

De l'esbroufe supplémentaire pour l'intersyndicale, qui explique « qu'après cinq plans de départs volontaires successifs, le vivier de volontaires est en réalité presque épuisé, mais, surtout, que cette politique de décroissance n'aura pas de fin ». L'intersyndicale qui exige l'arrêt immédiat des poursuites judiciaires et des procédures de licenciements appelle à une mobilisation de l'ensemble des salariés d'Air France devant le tribunal de grande instance de Bobigny.


Rendez-vous à 12 heures, devant le TGI, 173 avenue Paul-Vaillant-Couturier à Bobigny.

L'intersyndicale appelle également l'ensemble des salariés à une démonstration pacifique lors d'un « sit-in » sur Main Street au siège le 3 décembre à 11 heures