Le fascisme ne passera pas ?
Romancier et réalisateur militant, Gérard Mordillat s’engage cette fois-ci dans une bande dessinée dans laquelle, en compagnie de Sébastien Gnaedig, il suit l’ascension,... Lire la suite
Chaussé de ses grosses lunettes, le minuscule capitaine d'un très modeste bateau de pêche en a un peu marre des boîtes de sardines que sa ronde épouse glisse chaque jour dans sa musette. Des sardines, il en mange et en pêche toute l'année…
Mais il ne se doute pas, en prenant la mer avant l'aube, qu'une très rude et très longue traversée l'attend. Pendant que son épouse se morfond sur le quai, le petit capitaine va avoir à affronter bien des périls avant de pouvoir regagner sa maison sur la falaise. Ne pouvant se résoudre à sa disparition, la replète Bigoudène va partir à la recherche de son marin perdu jusqu'à Cuba où elle va faire plein de rencontres inattendues.
De rebondissement en péripétie, les auteurs nous brossent un tableau à la fois tendre et alarmant, sur un scénario très original, découpé avec finesse et follement drôle, notamment grâce à une mouette facétieuse qui n'a rien à envier à celle de Gaston Lagaffe.
L'amour est bien au centre de cette BD maritime signée Lupano et Panaccione, mais c'est la terrible pollution des océans qui est dénoncée en un mélange de drôlerie et de gravité qui, si l'on ose dire, ne manque pas de sel. Le tout mis en boîte (de sardines) sous une couverture qui sent bon la marée.
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Un océan d'amour,
Éditions Delcourt/Mirages.
224 p., 24,95 euros
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