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EMPLOI

Mobilisation face aux plans antisociaux

23 janvier 2025 | Mise à jour le 23 janvier 2025
Par | Photo(s) : Bruno Troulet
Mobilisation face aux plans antisociaux

300 000 emplois supprimés ou menacés depuis septembre 2023. La CGT dénonce l'hécatombe des plans «antisociaux » dans l'industrie, le commerce et même l‘action sociale. Elle appelait à l'action ce 22 janvier 2025. Un rassemblement s'est tenu à Bercy en présence de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.
300 000 emplois supprimés menacés ou supprimés depuis un an et demi. Michelin, Vencorex, Fonderie de Bretagne, Valeo, ArcelorMittal (la liste n'est pas exhaustive), un tsunami industriel est en cours. Mais les suppressions d'emplois massives affectent aussi Auchan ou les Galeries Lafayette dans le commerce, et même l'action sociale. Ce 22 janvier 2025, la CGT, et notamment ses fédérations industrielles et du commerce et des services appelaient à des actions et environ 1000 manifestants se sont retrouvés à Paris devant le Ministère des Finances et de l'Industrie à Bercy en présence de Sophie Binet.

Un tsunami industriel

Parmi les manifestants, des anciens GM&S (sous-traitants) tiennent à rappeler la proposition de loi qu'ils ont élaborée, et que porte la CGT pour la responsabilisation des donneurs d'ordres vis-à-vis des sous-traitants.  Sur l'estrade, Serge Allègre, secrétaire de la FNIC CGT prend la parole pour souligner la gravité de la situation et la nécessité de porter des solutions telles que la nationalisation d'entreprises aussi stratégiques que Vencorex. « S'il n'y a pas de réaction forte aujourd'hui, on va dans le mur ! » affirme le syndicaliste sous les applaudissements.
Sophie Binet enchaîne : « Il n'y a pas pire violence sociale que le chômage (…)  Nous sommes au début d'un tsunami de désindustrialisation (…) Il n'y a pas de réindustrialisation » affirme la secrétaire générale de la CGT qui invite le gouvernement et le patronat à sortir du déni. Tout ceci avant de dénoncer les 200 milliards distribués en aides aux entreprises : « la CGT exige l'arrêt des licenciements et le remboursement de toutes les aides publiques dès le premier licenciement. » Et face à ces moyens distribués sans contrôle, la syndicaliste de réclamer du gouvernement qu'il débloque quelques millions pour la papeterie de la Chapelle Darblay, qu'il « tape du poing sur la table » auprès de Renault pour qu'il garantisse des commandes à la Fonderie de Bretagne et qu'il nationalise Vencorex. Outre un moratoire sur les licenciements, proposition de loi GM&S ou l'élargissement de la loi Florange, La CGT porte encore de nombreuses revendications pour inverser la spirale mortifère de l'emploi.  « Ce n'est qu'un début, continuons le combat ! » scandaient les manifestants.  L'une des prochaines échéances aura lieu avec une mobilisation pour la défense de l'industrie niveau européen.  Une manifestation à l'appel d'IndustriALL est prévue le 5 février prochain à Bruxelles et la CGT y prendra part.