Sophie Binet : « Nous travaillons à une rentrée offensive »
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À l’issue d’une réunion au siège de Force ouvrière, jeudi 30 août, les cinq organisation syndicales ont dressé « un constat » qui selon leur communiqué commun « s’impose et se renforce, celui d’une politique idéologique visant à la destruction de notre modèle social, favorisant notamment l’explosion des inégalités et la casse des droits collectifs. […] Cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement », notamment la sous-indexation des pensions de retraite et des allocations familiales ou logement par rapport à l’inflation, vont fragiliser « une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis », accuse l’intersyndicale.
Cette journée vient converger avec celle décidée pour le même jour par neuf organisations de retraités affiliées à la CGT, FO, à la FSU, Solidaires, à la CGC ou encore à la CFTC pour protester contre une revalorisation des pensions jugée trop faible. Cette initiative intersyndicale intervient alors que cette semaine, les leaders syndicaux et patronaux étaient convoqués à Matignon pour rencontrer Édouard Philippe, Muriel Pénicaud (Travail) et Agnès Buzyn (Santé). Au terme de leur rencontre avec le premier ministre mercredi, afin de discuter des chantiers potentiellement explosifs de l’automne, la CFTC et la CGT n’ont pas caché leurs inquiétudes. Premier à être reçu, Philippe Martinez a fait le constat que « rien n’a changé ! On nous convoque pour nous expliquer ce qu’on va faire cette année […] et puis on nous dit de toute façon on fera ce qu’on voudra ».
La mobilisation sociale est donc pleinement d’actualité en cette rentrée puisque par ailleurs la CGT cheminots et Sud-Rail envisagent une nouvelle journée de grève le 18 septembre. Sur le tarmac des aéroports, la colère gronde également. Ainsi, les syndicats d’Air France s’apprêtent à de nouvelles mobilisations après quinze journées de grève pour les salaires au premier trimestre. Jeudi 30 août, ils se sont dits prêts à durcir le conflit pour obtenir gain de cause, face à une direction dont ils fustigent l’immobilisme en l’absence du nouveau patron d’Air France KLM, Ben Smith, attendu fin septembre. « L’attitude totalement irresponsable des dirigeants d’Air France amène les organisations syndicales à conclure que seul un fort durcissement du conflit […] est susceptible de forcer ces dirigeants à y mettre définitivement un terme », écrivent dans un communiqué commun les syndicats CGT, FO, SUD, SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF, SNPL et Alter.
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