
Les AED et AESH ne veulent plus être les parents pauvres de l'école
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Les banderoles de dénonciation avaient un peu disparu des façades des écoles en cette période d’élections européennes, mais le rejet de la loi Blanquer est toujours aussi vif. C’est en tous cas, ce que veulent rappeler plusieurs syndicats d’enseignants et d’associations de parents d’élèves avec La nuit de l’école publique, une mobilisation organisée durant la soirée du 6 juin, dans plusieurs établissements parisiens. « La FCPE Paris, le SNUipp-FSU, le Snes-FSU, le SE-Unsa, SUD Education, la CGT Educ'Action et la CNT-Ste appellent les communautés éducatives de chaque école, collège et lycée à se réunir pour manifester une nouvelle fois, leur opposition aux réformes Blanquer », peut-on lire sur l’affiche bleu nuit largement diffusée.
« La CGT est engagée dans la protestation contre les réformes Blanquer et celle de la Fonction publique – qui concerne également l’éducation – depuis le début du mouvement, explique Didier Dierstein, directeur de l’école primaire Olivier Métra, dans le 20ème arrondissement de Paris, et en charge du premier degré à l’Unsen (union nationale des syndicats de l’éducation nationale). Cette initiative est une nouvelle étape pour remettre notre contestation sur le devant de la scène et maintenir notre mobilisation avec les parents d’élèves. » Après son passage au Sénat, la loi doit être discuté en Commission jusqu’à la fin du mois de juin. « Il y a convergence des mobilisations avec les associations des parents d’élèves parce qu’elles ont l’expérience de l’intervention de personnels contractuels peu formés et qui le font parfois de façon occasionnelle, poursuit le syndicaliste. Ils ont aussi conscience de la faiblesse des recrutements et de celle de nos rémunérations. Et au final, ils sont interpellés par la qualité du service rendu. La situation n’est déjà pas évidente actuellement mais va encore se dégrader à la suite de la réforme Blanquer ».
Reste que l’annonce de l’abandon des EPSF (établissements publics des savoirs fondamentaux regroupant écoles et collège sous l'autorité du principal du collège) par le Sénat a par ailleurs eu un effet très démobilisateur. « Beaucoup de gens, dans l’opinion publique, ont pu croire que cette mesure ne reviendrait pas alors que c’est en réalité la Commission qui aura le dernier mot ». Rappelons que le projet de loi dit pour l' « école de la confiance » doit encore être examinée, après son passage au Sénat, en commission mixte paritaire ce mois de juin, avant d'être adoptée par l'Assemblée nationale. Or, dans le même temps, l'Assemblée nationale discute également ces jours-ci d'une réforme de la Fonction publique que la CGT qualifie de casse de la Fonction publique.
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