« Si la CGT reconnaît le rôle spécifique de l'industrie de défense dans le maintien de la souveraineté nationale, et estime que les réponses aux besoins essentiels de soutien des forces soient assurées en cette période est acceptable, elle affirme que les développements et la production de matériel neuf peuvent attendre », précise le communiqué qui évoque plusieurs situations.
Notamment l'usine Dassault d'Argonay (Haute-Savoie) dont l'activité à repris le 6 avril pour honorer les commandes de chasseurs Rafale passées par l'Inde. C'est aussi le cas chez Eurenco à Sorgues dont la direction continue à vouloir redémarrer la fabrication d'explosifs militaires au risque de mettre en danger des salariés.
La CGT évoque encore la poursuite de production d'armement ou les processus de redémarrage d'activité chez Safran, Naval Group ou dans les secteurs étatiques comme le Service Industriel de l'Aéronautique. Cette poursuite d'activité a des conséquences sur les entreprises sous-traitantes.
« Alors que la France et la planète font face à une pandémie ravageuse, la CGT, ses Fédérations des Travailleurs de la Métallurgie et de l'État, affirment avec force que la production militaire n'est pas une priorité. Elles considèrent que la crise en cours doit être l'occasion de redéfinir les finalités de la production industrielle et d'engager la réorientation d'unités de production vers les besoins vitaux actuels pour les populations ».
La CGT rappelle en effet qu'elle porte par exemple depuis plus de 8 ans au sein du groupe Thalès un projet industriel de reconstruction d'une filière d'imagerie médicale en France. Et que chez Dassault Aviation elle revendique de diversifier ses activités vers des projets dans les domaines de l'éolien ou de l'hydrolien.
Enfin, dans ce communiqué, les organisations de la CGT demandent la réquisition des stocks de matériels de protection détenus dans ces unités de production, et leur affectation aux personnels soignants et travailleurs des secteurs essentiels.
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