Barcella, subtil "Puzzle".
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Marianne Faithfull est une icône rock. De celles dont on ne peut dire de mal, même quand la discographie se fait un peu moins aboutie. Ça tombe bien, Give my love to London, son vingtième album solo, est définitivement une très bonne nouvelle. Autant pour les oreilles que pour le mythe incarné.
Marianne arrête de fumer. Par injonction médicale. Paraîtrait qu'elle vapote, maintenant. Et sa voix s'en trouve étonnamment changée. Certes, on n'efface pas les stigmates de décennies de tabac, d'alcools et de drogues d'une bonne résolution et c'est heureux, car ainsi Marianne Faithfull conserve cette tessiture grave, cette patine rauque autant qu'envoûtante. Mais une certaine douceur la mâtine désormais. Une clarté inédite.
Marianne sait s'entourer. Une fois encore, c'est parmi les meilleurs qu'elle va chercher les siens. Au travail sur cet album, Nick Cave, Roger Waters (Pink Floyd), Leonard Cohen, Brian Eno, Anna Calvi, Steve Earle… entre autres pointures éprouvées ou plus fraîches. Une chute l'immobilise quelques mois à l'été 2013, alors Marianne écrit, échange, compose et fignole onze titres. Elle consent à en dire que c'est son travail le plus personnel depuis bien longtemps. Certes, c'est rock, mais les genres alternent.
Marianne dure toujours.
Celle qui fut la compagne de Mick Jagger, l'égérie des Stones et du Swinging London fête avec cet album ses cinquante ans de carrière en tant que chanteuse et compositrice. Des bas-fonds londoniens qui abritèrent sa déchéance, de ses errances d'alors, elle sort indestructible. « Give my love to London » est une sorte de célébration, sans règlement de compte, sans regret ni amertume. Marianne-la-rescapée reste digne et élégante en toutes circonstances. Même vis-à-vis de cette ville qui l'a faite reine, puis l'a déchue.
Marianne tourne encore. « Give my love to London » est un album splendide et indispensable, qu'elle interprète actuellement en tournée. À prolonger en live, donc.
VIDEO Give my love to London
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