A la PJJ, la colère continue de répondre au mépris
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Septembre 2016, la trentaine de salariés d'Idéa Emballage Mouvaux (Nord) entreprend deux jours d'une grève mémorable où la quasi-totalité des salariés cesse le travail. Dans cette entreprise du bâtiment spécialisée dans l'emballage de gros volumes, l'annonce de chômage partiel accompagné de la suppression de primes avait déclenché une action d'une telle ampleur que la direction nationale d'Idéa, située près de Nantes, avait dû déplacer par avion de toute urgence plusieurs de ses dirigeants. Malgré la petite taille de l'entité, la direction d'Idéa cède immédiatement face à la détermination des salariés.
La plupart sont ouvriers, et ils ont le soutien de l'union locale CGT de Tourcoing qui vient d'y implanter une section syndicale. La direction fait donc machine arrière : la prime supprimée est rétablie de façon durable, les mesures de chômage partiel sont annulées, les deux jours de grève sont payés. Cependant, côté salariés, la grève n'est pas levée, mais suspendue avec l'engagement de reprendre immédiatement si d'aventure la direction revenait sur ses engagements.
L'action aurait pu s'arrêter là, mais pour l'union locale CGT quelque chose ne collait pas dans la gestion de ce conflit. Pourquoi diable les dirigeants de cette petite entreprise venaient-ils du siège d'Idéa Emballage (6 établissements), qui juridiquement était distinct du site de Mouvaux ? « Idéa Emballage est un groupe qui a pignon sur rue. Or Idéa Emballage à Mouvaux ne faisait pas partie du groupe. Après la grève, nous avons donc aussi décidé de lancer une procédure sur le terrain juridique pour la reconnaissance de l'unité économique et sociale » explique Samuel Meegens, secrétaire de l'UL CGT de Tourcoing.
Le chemin n'est pas le plus aisé, il faut prendre un avocat, et cela coûte de l'argent à l'UL qui n'en a guère. En face, les manœuvres diverses ne manquent pas pour trouver tous les vices de procédures possibles et imaginables concernant la représentativité de l'Union locale ou sa capacité à ester en justice dans cette affaire. Le jugement cependant finit par tomber le 14 décembre 2017 avec la reconnaissance effective de l'Unité économique et sociale du groupe. « Dès janvier, les salariés de Idéa Mouvaux verront leurs salaires revalorisés au niveau du groupe, ils auront les mêmes primes et bénéficieront du Comité d'entreprise » se félicite le secrétaire de l'UL. De belles étrennes pour 2018…
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