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LIBERTÉS

Samedi 13 avril, tous dans la rue pour défendre la liberté de manifester

11 avril 2019 | Mise à jour le 11 avril 2019
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Samedi 13 avril, tous dans la rue pour défendre la liberté de manifester

Plus de 50 organisations, dont la CGT, appellent à se retrouver un peu partout en France samedi 13 avril pour dire non à la loi « anti-casseurs » qui vient d'entrer en vigueur. Un texte jugé « liberticide »…

Alors que vient d'entrer en vigueur ce matin, jeudi 11 avril, la loi « visant à renforcer et garantir le maintien de l'ordre public lors des manifestations », la « loi anti-casseurs », quelque 50 organisations de la société civile, associations, syndicats, partis politiques réunis à Paris appellent ce même jour à « battre le pavé » contre un contenu qualifié de « liberticide ».

Certes, le Conseil constitutionnel a bien retoqué, le 4 avril, le texte adopté par le Sénat le 12 mars dernier, supprimant un article 3 donnant aux préfets le droit d'interdire l'accès à une manifestation à des personnes ayant commis « un acte violent » ou « des dommages importants aux biens », appréciation jugée trop vague selon les conseillers.

Pour autant, « le compte n'y est pas », comme le résume Michel Tubiana, le président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme. Et pour cause. D'autres articles, non censurés ceux-ci, sont en effet tout aussi inquiétants, menaçants pour les libertés. Comme l'article 2, lequel autorise désormais les fouilles des personnes et des véhicules dans les périmètres, non définis, des manifestations, ou le sixième, qui acte désormais le délit de dissimulation de visage. Dissimulation qui peut aujourd'hui coûter un an de prison et 15 000 euros d'amende.

« Cette loi n'empêchera pas les casseurs de casser, mais elle renforce le dispositif répressif », affirme de son côté Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT, partie prenante de cette mobilisation. « Depuis la loi Travail en 2016, on constate une aggravation de la répression au niveau législatif, avec la création de nouveaux délits, mais aussi policier. » Les dizaines de personnes mutilées, les milliers d'autres blessées, mais aussi ceux qui ont été arrêtés, gardés à vue et pour certains emprisonnés depuis le mouvement des Gilets jaunes ou lors des manifestations lycéennes et étudiantes en témoignent. « Il faut vraiment être beaucoup plus offensif », reconnaît Céline Verzetti. « Parce qu'il y a un vrai danger. » La CGT avait notamment lancée, en 2015, sa campagne Pas de conquêtes sociales, sans libertés syndicales (PDF).

Et Michel Tubiana, d'appeler, au nom des 50 organisations, à un « premier acte de la mobilisation pour dire non à cette restriction et ce recul des libertés en France » le samedi 13 avril.

À Paris, rendez-vous à 14 heures place de la République d'où un cortège se dirigera vers la place des Antilles (Nation).

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