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HOMMAGE
Aux funérailles de Madeleine Riffaud, des chants et de l'émotion
Tout allant vert
26 octobre 2014 | Mise à jour le 11 avril 2017
Par
Dee Brooks
« Ils sont céréaliers, éleveurs d'ovins, bovins, caprins, laitiers, fromagers, maraîchers industriels, viticulteurs et arboriculteurs. Leur point commun est d’être agriculteurs et « bénéficiaires » de la PAC d’une façon ou d’une autre. C’est avec eux que nous allons comprendre les multiples conséquences de la PAC sur les territoires. » BANDE ANNONCE
C'est ainsi que le réalisateur Arnaud Brugier présente modestement les cinq ans de travail qui ont permis l'existence de « Les petits gars de la campagne », son formidable documentaire qui résume et éclaire de l'intérieur, cette politique agricole commune imaginée dans les années 1960.
Il témoigne de l'énorme transformation qu'elle a généré sur nos paysages, notre alimentation, sur la biodiversité, sur la manière dont est traité le vivant, animal, végétal ou humain avec, en première ligne, les agriculteurs et éleveurs.
Avec l'un de ses fondateurs, Edgar Pisani, il est rappelé au début du film que cette politique était conçue, au départ, comme transitoire et devant évoluer -ayant atteint dès 1975 son objectif de rendre l'agriculture européenne exportatrice- déclarant « que la terre commence à être harassée par ce que lui demandent les hommes ».
L'objectif de ce film est de faire comprendre à chacun que les acteurs du monde agricole ne sont pas les seuls concernés, mais que ce qui, à Bruxelles, à l'OMC, à la FAO ou ailleurs, est décidé en notre nom impacte le quotidien et l'avenir. Susciter le débat, sortir d'un système qui n'est gouverné que par le profit et qui dévaste la planète, mettre fin à la maltraitance animale et à l'exploitation intensive du vivant, repenser cette politique décidée par des financiers pour l'intérêt des multinationales de l'agroalimentaire, la position défendue par ce film est claire.
En donnant la parole aux « petits gars de la campagne », Arnaud Brugier montre aussi avec quelle lucidité nombre d'entre eux ont décidé qu'une autre politique agricole est possible… et urgente !
