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CADRES – INGÉNIEURS

Un agenda social chargé pour l'encadrement en 2019

29 janvier 2019 | Mise à jour le 30 janvier 2019
Par | Photo(s) : NVO
Un agenda social chargé pour l'encadrement en 2019

De la réforme des retraites à la négociation sur le statut des cadres en passant par l’assurance chômage, ce sont une dizaine de dossiers chauds que la CGT des ingénieurs cadres et techniciens a évoqué lors d’un point de presse le 28 janvier à quelques jours d’une journée de mobilisation nationale interprofessionnelle le 5 février.

2019 risque bien d’être une année de bouleversements importants pour les ingénieurs, cadres et techniciens, concernés comme tous les salariés par quelques chantiers importants ouverts par le gouvernement ou au contraire bloqués par le patronat. Il en est ainsi de la négociation sur la définition du statut cadres suite à la fusion de l’AGIRC, la caisse de retraite complémentaire des cadres dans l’ARRCO. Le Medef qui a longtemps tergiversé pour ouvrir cette négociation souhaiterait cantonner la définition de l'encadrement aux seuls cadres de commandement. La CGT et son union générale des ingénieurs cadres et techniciens plaident au contraire pour y inclure toute la diversité actuelle de l'encadrement au sens large : cadres supérieurs, managers de proximité, cadres technico-commerciaux, ingénieurs, personnels de haute technicité, experts… L’UGICT-CGT  entend que cette définition du statut cadre repose sur « des droits, des protections et des garanties spécifique en matière de mobilités professionnelles et géographiques, prévoyance, classifications, salaires, temps de travail effectif, marges de manœuvre, autonomie et exercice des responsabilités... » Ce que l’organisation syndicale spécifique des cadres veut éviter, c’est une définition, ou plutôt des définitions à géométries variables. Une exigence qui prend à contrepied celle du patronat qui veut au contraire donner les pleins pouvoirs aux employeurs pour choisir qui est cadre et qui ne l'est pas et ainsi instaurer arbitraire et déclassement.

Inquiétude, défiance de l’encadrement face aux réformes

Dans leur introduction liminaire, les deux dirigeantes de l’UGICT, Marie-Jo Kotlicki et Sophie Binet son adjointe ont souligné combien les ingénieurs, cadres techniciens et agents de maîtrise sont, «  sont soumis à des décisions politiques comme managériales de plus en plus autoritaires car au service d'objectifs financiers de court terme en des besoins sociaux, environnementaux et économiques. Un fossé béant et dangereux entre ce qu'ils considèrent comme relevant de leur professionnalisme et de leur éthique professionnelle et ce qu'on leur demande de mettre en œuvre, à l'origine de burn-out et de perte de sens du travail. L'inquiétude et la défiance dominent quant aux réformes du gouvernement : seuls 15 % des professions intermédiaires et 27 % des cadres font confiance au gouvernement pour maintenir le niveau de retraite auquel ils ont droit dans le cadre de la réforme annoncée. »
C’est dans ce contexte que l’organisation CGT spécifique appelle les salariés qualifiés et en responsabilités à se mobiliser dans les entreprises le 5 février pour, notamment, « retrouver la maitrise du sens et du contenu de leur travail et remettre le progrès social et environnemental à l'ordre du jour » .