Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
Musicien et créateur toujours en mutation, aussi complet que complexe, David Bowie est mort d'un cancer, deux jours après son soixante-neuvième anniversaire et l'édition de son ultime album « Blackstar ».
« Regarde là-haut, je suis au ciel/
j'ai des cicatrices qui ne peuvent être vues ».
Cette phrase ouvre Lazarus, l'un des titres les plus réussis, mais aussi des plus prémonitoires de ce qui est désormais le dernier album de David Bowie. Un titre et un album en forme d'adieu, dernière et lucide révérence d'un homme très atteint par la maladie, à son immense public.
L'artiste aux métamorphoses multiples glissa sa frêle silhouette de mime formé auprès du grand Lindsey Kemp dans la peau de ses créatures – Ziggy Stardust, Aladdin Sane, le major Tom de Space Oddity, l'extra-terrestre du film L'homme qui venait d'ailleurs de Nicolas Roeg, The thin white Duke, etc. – marquant d'autant de jalons et d'explorations musicales les cinq décennies de sa carrière.
Hormis un passage musicalement un peu moins inspiré du milieu des années 1980 au milieu des années 1990, l'homme ne cessa d'expérimenter, d'oser, avec un sens acéré de la mise en scène de ses réincarnations successives. Son flair de producteur lui fit aussi rattraper au bord du gouffre des artistes partis en vrille comme Lou Reed ou Iggy Pop qu'il ramena avec générosité en pleine lumière alors que lui-même s'extirpait de quelques addictions qui risquaient de le démolir.
Toujours aux aguets, il explora les musiques noires, le glam rock avec le flamboyant guitariste Mick Ronson, les musiques électroniques auprès de Brian Eno et Robert Fripp, mais aussi le jazz très présent dans ce dernier album, comme le saxophone qui fut son premier instrument.
David Bowie entre désormais au panthéon très restreint des artistes qui peuvent se targuer d'avoir influencé leurs pairs, d'avoir conquis un public planétaire tout en se remettant toujours en question.
Gageons qu'il a rejoint « l'homme étoile attendant dans le ciel » (Starman)…
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Cookies tiers
Ce site utilise Google Analytics pour collecter des informations anonymes telles que le nombre de visiteurs du site et les pages les plus populaires.
Garder ce cookie activé nous aide à améliorer notre site Web.
Veuillez activer d’abord les cookies strictement nécessaires pour que nous puissions enregistrer vos préférences !