Grève du nettoyage à la faculté de Jussieu
Cela fait maintenant une semaine que les personnels du sous-traitant Arc-en-ciel Environnement en charge de l’entretien du campus universitaire de Jussieu, à Paris, ont cessé... Lire la suite
Une grève et des acquisLe protocole de fin de conflit des grévistes d'Arc-en-Ciel prévoit les acquis de la grève de Jussieu
Employés par Arc-en-Ciel, ces 130 agents de la propreté – principalement des femmes – avaient raccroché éponges et chiffons le 15 septembre pour dénoncer des conditions de travail honteuses et intenables : cadences infernales, (exemple le nettoyage de 160 WC par une seule personne en 4 heures) ; mutations et changements d'horaires intempestifs et imposés ; horaires morcelés ; emplois non ou postcontractualisés par des CDD antidatés ; hausse de la charge de travail, à salaire constant, suite au non-renouvèlement de 30 CDD ; heures supplémentaires et complémentaires non rétribuées ; congés sans solde imposés et, cerise sur la serpillère, brimades et mépris permanents de la part du responsable du site.
C'est dans ce climat déjà très tendu qu'Arc-en-Ciel a franchi un pas de plus dans la dégradation des conditions de travail en modifiant les horaires, en les morcelant encore davantage, en exerçant des pressions sur six salariées pour les contraindre à signer un avenant entérinant ces nouveaux horaires. Mauvaise pioche, car leurs collègues ont bien compris que ces nouvelles règles seraient bientôt étendues à tous ont décidé de se mettre en grève.
« Elles sont venues nous consulter pour s'assurer de notre soutien », explique Danièle Chetton (animatrice du collectif parisien CGT des travailleurs du nettoiement) qui, en lien avec la CGT Paris et la Ferc-CGT Jussieu s'est chargée alors de donner un maximum de visibilité à leur mouvement et de sensibiliser les personnels de la faculté à leur cause.
Tandis que les grévistes, elles, menaient chaque jour des actions sur le campus, y compris s'inviter dans les amphis pour expliquer les raisons de leur grève. Très vite, elles ont gagné les soutiens des étudiants et du corps enseignant. En témoignent les 15 000 euros récoltés en huit jours et les 2 000 signatures de leur pétition. « Tout le monde s'est senti concerné, il y a même eu des démarches auprès de la présidente pour s'indigner du choix d'un tel prestataire et lui demander d'intervenir auprès d'Arc-en-Ciel », confie Danièle Chetton.
De son côté, la direction d'Arc-en-Ciel aura joué de tous les subterfuges pour ne pas signer l'accord de fin de conflit, et, in extremis, d'y introduire des clauses le rendant caduque. En vain. Face au soutien massif des grévistes et à la médiatisation de ce conflit, elle n'a eu d'autre choix que de plier.
Cela fait maintenant une semaine que les personnels du sous-traitant Arc-en-ciel Environnement en charge de l’entretien du campus universitaire de Jussieu, à Paris, ont cessé... Lire la suite
Après 22 mois de combat, dont 8 mois de grève, les 20 femmes de chambre en sous-traitance pour l'hôtel Ibis Batignolles, à Paris, décrochent la victoire. Lire la suite