
"Les Palestiniens restent forts malgré cette apocalypse"
L’ambassadeure de Palestine en France, Hala Abou-Hassira, était aujourd’hui l’invitée du comité confédéral national de la CGT et a été accueillie par Sophie Binet,... Lire la suite
Palestine : Victoire des prisonniers politiques après 41 jours de grève.
Il aura fallu quarante et un jours de grève de la faim. Quarante et un jours ! Et enfin, les prisonniers politiques palestiniens ont gagné.
Les autorités d’occupation israéliennes ont été contraintes de conclure un accord avec les représentants des prisonniers, alors que plusieurs membres du gouvernement d’extrême droite israélien en appelaient à suivre la stratégie de Margaret Thatcher, laquelle a laissé mourir, en mai 1981, Bobby Sands et neuf de ses camarades, prisonniers politiques irlandais.
Les prisonniers ont gagné le droit à deux visites par mois contre une avant le début de la grève. C’était là l’une de leurs principales revendications. Parmi les autres : l’accès aux soins pour les malades, la fin des mises en isolement, le droit aux études, notamment pour les mineurs arrachés à l’école, l’accès à des téléphones publics…
Cet accord a été conclu après vingt heures de négociations dans la cellule de Marwan Barghouti, leader du Fatah, enlevé à Ramallah en 2002, condamné sans autre raison que politique par un tribunal militaire israélien auquel il ne reconnaît aucune légitimité ; une condamnation à plusieurs peines à perpétuité pour des attentats auxquels il n’a jamais participé.
Marwan Barghouti, qui a su transformer son procès en procès de l’occupation, ne cesse de prôner l’unité nationale palestinienne, de nouveau réussie à la faveur de cette grève de la faim dont il a lancé le mot d’ordre le 17 avril dernier. Il prône également, depuis sa cellule, la désobéissance civile et la résistance populaire.
Le fait que la négociation ait eu lieu dans sa cellule montre que les forces d’occupation ont été contraintes de reconnaître son leadership alors qu’elles tentaient de tout faire pour le délégitimer, auprès des prisonniers comme de la population qui salue sa probité et son engagement.
1500 prisonniers politiques palestiniens ont participé à ce mouvement courageux et déterminé. Ils ont su résister à toutes les provocations, les brimades, les mesures de rétorsion des autorités d’occupation.
Dans toute la Palestine occupée, de Jérusalem à Gaza ou Hébron… la population s’est, elle aussi, mobilisée en soutien aux grévistes de la faim, en dépit d’une répression israélienne sanglante. Avec plus de 850 000 Palestiniens passés par les prisons israéliennes depuis l’occupation en 1967, pas une famille n’a en effet été épargnée. Et l'emprisonnement de plus de 7 000 d’entre eux aujourd'hui résonne avec l’enfermement de tout un peuple, assiégé dans la bande de Gaza soumise aux bombardements israéliens réguliers, colonisé en Cisjordanie et en particulier à Jérusalem, enfermé entre des réseaux de murs qui isolent villes, camps de réfugiés et villages les uns des autres, soumis à des dizaines de checkpoints sur son propre territoire…
Il s’agit aujourd’hui d’obtenir la libération des 7000 prisonniers politiques palestiniens, parmi lesquels 500 enfants et 500 condamnés sans procès à la détention administrative renouvelable indéfiniment. Cette libération dépend aussi de notre propre mobilisation, exigeante, auprès des autorités françaises et européennes, qui doivent sanctionner les violations du droit international par Israël…
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Dans son nouveau rapport intitulé « Les droits des travailleurs en crise : les travailleurs palestiniens en Israël et dans les colonies » la confédération syndicale... Lire la suite