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Bourse du travail

Villejuif, expulsion sans discussion

12 août 2017 | Mise à jour le 14 août 2017
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C'est souvent en plein mois d'août que les coups tordus ont lieu. Exemple à Villejuif, dans le Val-de-Marne, où la mairie Les Républicains n'a rien trouvé de mieux à faire que d'expulser les syndicats de la bourse du travail.

En pleine période estivale, le maire Les Républicains (LR) de Villejuif, Franck Le Bohellec, a décidé d'expulser les unions locales des syndicats de leur bourse du travail située au 16, rue Jean-Jaurès. Le 7 août 2017, les syndicats avaient reçu une convocation en référé devant le tribunal administratif de Melun dont l'audience a été fixée… au 8 août. Au mépris du plus élémentaire droit pour préparer sa défense. Comment est-il possible de trouver un conseil et une argumentation du jour au lendemain ? La demande légitime de renvoi de l'affaire ayant été – et c'est une honte – refusée par le tribunal administratif.

Selon le maire de Villejuif, les syndicats (CGT, FSU, Solidaires, CFTC, FO) occuperaient la bourse du travail sans titre. Une argumentation fallacieuse quand on sait que l'ancienne mairie (certes d'un autre bord politique) avait consenti une occupation des locaux par un arrêté municipal, et ce pour y défendre les intérêts des salariés.

Les cordons de la Bourse

En sous-main, cette affaire révèle les velléités du maire LR qui, depuis plus de deux ans, n’a de cesse de vouloir expulser les syndicats de leur maison commune. Désireux de vendre les locaux de la Bourse, il avait déjà inscrit la vente au budget 2015. Une telle mesure avait heureusement donné lieu à de grandes mobilisations, faisant reculer momentanément l'édile. Une nouvelle attaque de sa part avait eu lieu puisque, par convention, il se donnait la possibilité de mettre un terme à tout moment à l'usage de ce local. Ces manœuvres réitérées pour mettre fin rapidement à l'occupation de la bourse du travail ont finalement trouvé leur aboutissement le 9 août, le tribunal administratif ayant décidé d'expulser les syndicats de la bourse du travail avec une astreinte de 200 €  par jour d'occupation.
Cette expulsion complète une longue liste d'expulsions initiées par les mairies de droite qui refusent de voir exister des lieux de rassemblement, d'information et de conseils syndicaux aux salariés que sont les bourses du travail.

Dans un communiqué, l'union départementale CGT du Val-de-Marne « s'indigne devant ce véritable coup bas et s'élève contre l'acharnement antisyndical dont fait preuve le maire de Villejuif depuis son élection ». Jeudi 10 août, une rencontre est prévue entre les UD des syndicats CGT et FO pour décider des actions à mener pour refuser une décision qui est un « coup sans précédent à l'ensemble des salariés et résidents de Villejuif qui vient résolument d'être porté aujourd'hui, précise encore la CGT avant d'avertir qu'elle ne permettra pas que les salariés de ces territoires se voient demain un peu plus vulnérables face à leur employeur pour cause de disparition de leur bourse du travail. » À suivre…