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La République c’est nous et vous n'êtes rien ”

Nicolas Turquois (député MoDem) - Co-rapporteur de la réforme des retraites, s'adressant à l'opposition
26 février 2020 | Mise à jour le 4 mars 2020
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Soirée agitée mardi 25 février à l’Assemblée nationale où les députés débattent du projet de réforme du système de retraite. Les parlementaires de la majorité perdent leurs nerfs face aux amendements déposés par les députés FI et PC.

Les députés de la majorité ont déserté l’hémicycle pendant une trentaine de minutes en fin de soirée, pour protester contre « l’obstruction » et une « litanie » d’amendements « sans aucun intérêt ». L’opposition a dénoncé « du cinéma« , « du grand guignol » et une atteinte au droit d’amendement. Puis le ton est encore monté en toute fin de séance lorsque le député Modem a lancé aux députés communistes et France Insoumise : « Certains ont dit la République, c’est moi (une allusion à Jean-Luc Mélenchon), eh bien, la République c’est nous et vous, vous n’êtes rien ».

Faire monter la mayonnaise pour justifier le 49.3

A l’évidence, les amis d’Emmanuel Macron font monter la mayonnaise médiatique pour justifier aux yeux de l’opinion le recours à l’article 49.3 dont il est de plus en plus question. Après deux années  de simulacre de dialogue social, voilà maintenant le chef de l'État et sa majorité pressés d’en finir avant les municipales en s’exonérant du débat avec les représentants de la Nation sur un texte massivement rejeté.

En bâclant le travail parlementaire au plus vite, ils espèrent tourner la page et refermer le dossier avant les municipales pour éviter une déroute électorale qui viendrait sanctionner un exécutif en butte aux mobilisations sociales. Le risque politique n’est en effet pas mince, tant le divorce avec l’opinion est grand.