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CINÉMA

Zoom cinéma sur l’Amérique latine

17 mars 2018 | Mise à jour le 19 mars 2018
Par | Photo(s) : Ronald Curchod
Zoom cinéma sur l’Amérique latine

Véritable fenêtre sur le cinéma d'Amérique latine, le Festival Cinélatino, qui se déroule du 16 au 25 mars à Toulouse, fête ses trente ans d'existence. Et propose une programmation d'autant plus riche qu'aux films récents s'ajoutent des rétrospectives en écho, notamment, à 1968, année commune de révoltes.

NVO – La Nouvelle Vie Ouvrière, le magazine des militants de la CGT, actualité sociale et juridiqueC'est la première fenêtre sur le cinéma d'Amérique latine en France. C'est autant un lieu de découverte de films qu'un lieu de rencontres et de réflexion. Un vrai lieu culturel avec son atmosphère conviviale, rythmée aussi bien par des projections dans différents cinémas — y compris la Cinémathèque — que par l'animation de tables rondes, le tout dans un état d'esprit curieux et accueillant. Il y a 30 ans, le festival Cinélatino naissait du regroupement de plusieurs associations de gauche qui militaient pour la défense les droits des peuples d'Amérique latine prisonniers des dictatures. Au fil du temps, le festival est passé « de la solidarité aux peuples latino-américains au soutien des cinémas du continent », explique Francis Saint-Dizier, Président de l'ARCALT (Association Cinémas d'Amérique Latine de Toulouse) à l'origine de la création du festival. Il s'est professionnalisé sans renier son engagement à montrer un large éventail des cinémas d'Amérique latine, avec plus de 150 films programmés chaque année et une centaine d'invités…

« En trente ans, explique-t-il dans l'éditorial du catalogue “Ciné Latino, 30e rencontres de Toulouse, nous avons montré les films emblématiques de l'Amérique latine en faisant des rétrospectives de tous les auteurs reconnus des différents pays, depuis les mélos mexicains jusqu'au Cinema Novo. Mais notre travail a surtout consisté à découvrir les nouveaux talents, comme ce fut le cas de la nouvelle génération des cinéastes argentins, chiliens, colombiens. » Cet engagement s'est également concrétisé à travers l'implication professionnelle fournie par les sections Cinéma en construction et Cinéma en Développement. « Pour favoriser la diffusion, nous avons créé, il y a 15 ans, ces rencontres professionnelles (…) pour aider des réalisateurs à finir leurs films et à permettre que ceux-ci soient montrés à des professionnels européens, producteurs et distributeurs, qui sont venus de plus en plus nombreux au fil des ans. ».

Le Festival en pratique

Les dix jours de festival seront ponctués de nombreux rendez-vous, dont la section« 30 ans de Cinélatino » qui propose de revenir sur les révoltes et manifestations en Amérique Latine et en Europe avec« 1968 en Amérique latine et dans le monde ». Point  de départ de cette programmation : No intenso Agora, film de Joao Moreira Salles, un regard brésilien sur les événements de mai 1968 en France.

Les 50 ans de la Quinzaine des Réalisateurs, eux, seront fêtés avec une séance spéciale de La Primera carga al machete, film cubain de Manuel Octavio Gómez diffusé lors de la première édition de la Quinzaine en mai 1969. La séance sera accompagnée par Édouard Waintrop qui présentera l'ouvrage « La Quinzaine des Réalisateurs : les jeunes années 1967 – 1975 » de Bruno Icher, le 23 mars à 18h à la librairie Ombres Blanches.

NVO – La Nouvelle Vie Ouvrière, le magazine des militants de la CGT, actualité sociale et juridique

Autre rendez-vous : l'association de cheminots cinéphiles qui décerne depuis 15 ans le Prix du Rail d'Oc parmi les premiers et deuxièmes films des réalisateurs en compétition le fera cette année, le 24 mars au cinéma Gaumont Wilson à 18h30. Pour l'occasion, une séance spéciale sera consacrée au film Mexicano-espagnol Rêves d'or en présence de son réalisateur, Diego Quemada-Diez.

L'événement du festival reste la programmation de certaines perles découvertes au cours de la dernière décennie dont :

  • Les Bruits de Recife du brésilien Kleber Mendonça Filho (2012) ou Casa grande de Fellipe Barbosa (2014) ;
  • El Estudiante de l'argentin Santiago Mitre (2011) ; L'Été des poissons volants de la chilienne Marcela Said (2013) ;
  • L'Étreinte du serpent du colombien Ciro Guerra (2015) ;
  • Ixcanul du guatemaltèque Jayro Bustamante (2015) ;
  • El Lugar más pequeño de la mexicaine Tatiana Huezo Sanchez (2011) ;
  • La Nana du chilien Sebastián Silva (2009) et Violeta d'Andrés Wood (2011).

Programmation disponible sur : cinelatino.fr

Autant de films qui ont permis de découvrir tant les problématiques contemporaines qui traversent ces sociétés que l'émergence de cinéastes confirmés.

À ce titre, « Les femmes de cinéma du Chili » seront mises à l'honneur le 22 mars lors d'une table-ronde réunissant plusieurs invitées dont Paulina Garcia (Ours d'argent pour son rôle dans Gloria en 2013), Marcela Said (MarianaL'Eté des poissons volants), Andrea Chignoli (monteuse de La fiancée du désertla FamiliaVioleta), Claudia Huaiquimilla (Mala junta, Prix du Public Cinélatino 2017).