Clestra : un dépôt de bilan qui menace plus de 130 emplois
Rassemblés le 27 septembre 2023 devant le ministère de l’Économie et des Finances à Paris, une dizaine de salariés grévistes de Clestra, entreprise de cloisons de bureaux... Lire la suite
Cette filière a pris en France un réel retard qu'il s'agit aujourd'hui de combler, depuis la recherche et le développement jusqu'à la mise en œuvre industrielle. Utilisation des courants marins, des vagues et de la houle, énergie thermique (grâce aux différences de températures en mer) ou osmotique (liée aux différences de salinité) : les potentialités sont très importantes.
Laurent Hérédia, secrétaire en charge de la politique revendicative à la FNME (fédération nationale des mines et de l'énergie) CGT, s'interroge sur les coûts des éoliennes plantées en mer, compte tenu de la profondeur des sols sous-marins au large du littoral français, bien supérieure à celle de la mer du Nord. Plusieurs États riverains y déploient depuis plusieurs années et à grande vitesse l'éolien offshore. En revanche, il plaide avec détermination pour le développement des éoliennes flottantes.
Le développement de la filière serait en tout cas une opportunité économique et écologique nouvelle en Bretagne notamment, comme le propose la région CGT. À Brest, un polder est d'ores et déjà en construction avec des fonds publics : il s'agit d'une avancée artificielle de terre sur la mer à laquelle est ajoutée un quai, susceptibles de supporter des charges lourdes (telles que des jaquettes métalliques) permettant la fabrication, le stockage et le transport des éléments des éoliennes, au plus près des sites d'implantation en mer. De nombreux emplois sont à la clé, en mer et sur terre de la phase d'étude jusqu'à l'exploitation : construction et assemblage des turbines, des pales, fondation des assemblages, logistique portuaire, pose et maintenance, recherche… et l'installation de plusieurs parcs au large permettraient d'alimenter en énergie des villes entières.
Mais cela suppose une volonté des entreprises de s'y implanter, ce pour quoi militent les syndicats CGT. Et cela nécessite également un véritable investissement de l'État pour définir une politique cohérente, en lien avec les collectivités territoriales, les organisations syndicales, les citoyens, pour impulser une dynamique industrielle, et promouvoir la formation comme la reconnaissance des qualifications. Comme le souligne Laurent Hérédia, une reprise en main du secteur énergétique par l'État serait aussi une garantie en matière d'accès de tous à l'énergie.
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