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TEMPS DE TRAVAIL

32 heures, un nouveau souffle

18 octobre 2021 | Mise à jour le 19 octobre 2021
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32 heures, un nouveau souffle

Entretien avec Baptiste Talbot, pilote du groupe de travail confédéral (CGT) sur la réduction du temps de travail.
Pourquoi la CGT relance-t-elle la campagne sur les 32 heures ?

Baptiste Talbot répond aux questions la NVO – La Nouvelle Vie Ouvrière, le magazine des militants de la CGT, actualité sociale et juridiqueNous estimons que la crise pandémique, avec ce qu'elle a mis en lumière, appelle à des solutions de rupture. D'où la logique CGT d'un plan de rupture. Parmi les propositions que nous voulons faire, il y a la réduction du temps de travail qui répond à des enjeux fondamentaux. C'est un des leviers de réduction des inégalités entre les femmes et les hommes, pour un meilleur équilibre entre vie personnelle et professionnelle et c'est aussi le vecteur d'une meilleure répartition des richesses au profit de celles et ceux qui produisent. Cela peut aussi permettre aux femmes en temps partiel imposé d'accéder aux emplois à temps complet. Ce qui suppose de développer un service public de la petite enfance. Plus fondamentalement, c'est un outil de transformation de la société, y compris sur les aspects environnementaux parce qu'une semaine de quatre jours réduit les déplacements, ce qui économise l'énergie.

La France serait-elle une pionnière ?

C'est plutôt une question qui prend corps au niveau international avec des mises en débat, des propositions et diverses expériences. L'aspiration est montée à partir de la crise pandémique, sachant qu'à l'étranger, cela émerge surtout avec la semaine de quatre jours. Des expériences ont vu le jour en Islande et en Espagne. Aux États-Unis, des députés démocrates ont déposé un projet de loi pour la semaine de quatre jours à 32 heures, avec maintien des salaires. L'étude islandaise montre qu'avec les 32 heures on travaille mieux et on est plus productifs. Des propositions syndicales émergent en Allemagne, du syndicat IG Metall notamment, et une campagne syndicale est lancée en Irlande.

Comment s'engage cette campagne ?

Elle est conçue en deux temps. Nous avons édité un livret sur les 32 heures et engagé une phase interne en direction des organisations de la CGT. Le 14 octobre, nous organisons à Montreuil une journée de lancement public de la campagne qui vise le monde du travail et, dans la période électorale qui s'ouvre, à assumer que nous cherchons aussi à alimenter le débat public dans ce cadre.