49.3 ou pas, ils sont toujours là

Action de la CGT à la tour Eiffel ce mardi 5 juillet contre la loi « travail ».

Stations et lignes de métro fermées, dispositif policier ultra-présent, fouilles des manifestants et filtrage des accès au parcours du cortège, la préfecture de police et le ministère de l'Intérieur avaient encore mis les petits plats dans les grands ce mardi 5 juillet à Paris pour la douzième manifestation pour le retrait de la loi «travail».

Ce qui n'a pas dissuadé quelque 45 000 personnes de manifester entre place d'Italie et Bastille ainsi que dans plusieurs villes de France. On a ainsi compté 10 000 manifestants à Toulouse, 15 000 à Marseille, 1 000 à Caen, 2 000 à Grenoble…

Par ailleurs, des actions médiatiques ont été menées à la tour Eiffel ou au Stade de France, qui ont arboré les couleurs de la lutte. Cette douzième journée coïncidait avec le retour du projet de loi à l'Assemblée et la perspective annoncée par l'exécutif de l'usage du 49.3 pour passer le texte de Myriam El Khomri.

« La détermination pour gagner le retrait du projet de loi et gagner de nouveaux droits n'est pas entamée par ce nouveau coup de force du gouvernement », assure la CGT dans un communiqué.

« Celui-ci fait une grave erreur en pensant court-circuiter la démocratie s'il promulgue une loi de telle importance pendant les congés estivaux. Le mouvement social ne va pas faiblir, et d'ores et déjà des initiatives ont été décidées pendant l'été afin de préparer une rentrée puissante et offensive pour empêcher la mise en place de la loi. »

Ce mercredi 6 juillet, un meeting unitaire des sept organisations rassemblées dans l'intersyndicale est organisé au gymnase Japy (Paris 11e, métro Voltaire ou Charonne), à 17 h 30.

La réunion intersyndicale du 8 juillet prochain décidera des modalités de poursuite du mouvement.