A la PJJ, la colère continue de répondre au mépris
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Mise à jour : ce vendredi 7 juillet, le tribunal correctionnel de Versailles a condamné Farid Borsali à 2 600 € d'amende et 6 mois de prison avec sursis.
Un comité de défense des libertés ouvrières et syndicales, constitué à PSA donnera une conférence de presse ce samedi en fin de matinée devant le siège du groupe PSA, avenue de la Grande Armée, à Paris. (Le Parisien.fr)
Côté pile, des accusation lourdes, relevant du pénal: séquestration, injures et violences ayant entrainé une blessure à la main et 15 jours d’ITT pour le plaignant, un responsable d’unité de PSA Poissy qui a porté plainte contre Monsieur Borsali. Côté face, des pratiques de répression syndicale ciblant en particulier la CGT, bien connues des salariés de PSA, à Poissy comme partout ailleurs.
Côté plaignant, ce jour d’audience au TGI de Versailles : un dossier vide d’éléments factuels étayant la thèse de la séquestration. S’agissant de l’agression physique, en revanche, un seul témoignage, celui d’un DRH, mais pour le moins douteux dans la mesure où il ne corrobore pas, point par point, les arguments du plaignant. Celui-ci, un responsable d’unité, fait valoir des injures, une agression physique et une blessure à la main consécutive aux agissements de Monsieur Borsali, avec pour résultat 15 jours d’ITT prescrits par son médecin. Sauf que, voilà : la supposée victime n’a pas effectué le moindre examen radiologique ou IRM qui aurait permis de démontrer l’existence d’une quelconque lésion. Autre bémol, la « victime » n’a pas non plus suivi la prescription d’arrêt de travail et reprenait ses fonctions dès le lendemain de la supposée agression. Enfin, la « victime » a alerté les services de sécurité de l’entreprise de son agression à 7 h 30, mais l’huissier intervenu sur les lieux, à 7 h 35, n’a rien pu constater. Pas de chance ?
Coté accusé, en revanche, neuf personnes attestent et ont même déclaré à la police que l’agression alléguée par le plaignant n’a jamais eu lieu. Et, mieux, que l’accusé Farid Borsali, ne s’est à aucun moment adressé à ce responsable d’unité au moment des faits supposés. De quoi s’interroger sur le fondement de la plainte, sur la réalité des faits dénoncés par le plaignant, comme sur la réalité du préjudice subi. Malgré le manque de sérieux des éléments fournis par le plaignant, le parquet a pourtant décidé de poursuivre Farid Borsali. Cela relève certes de ses prérogatives, néanmoins, cela interpelle, en particulier les militants CGT de PSA : « La répression syndicale chez PSA, on connaît. Mais de là à fabriquer de toutes pièces des faits graves qui relèvent du pénal, il y a un cap inacceptable qui vient d’être franchi, et qui inquiète. Mais nous sommes là, aujourd’hui, pour dire à PSA que nous ne sommes pas dupes et que nous ne nous laisserons pas faire », avance un salarié de PSA Sochaux venu soutenir Farid Borsali, ce 23 juin. Entre l’acharnement antisyndical qui, lui, ne fait pas encore l’objet d’une plainte formelle de la part de la CGT et les faits dénoncés par un responsable d’unité, mais qui restent à démontrer, le TGI de Versailles est appelé à se prononcer. Verdict le 7 juillet.
Avec Pierrick Villette
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