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Europe

La part des rémunérations des travailleurs dans le PIB des pays de l’UE a diminué en 10 ans

21 février 2020 | Mise à jour le 28 février 2020
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La Confédération européenne des syndicats (CES) a dénoncé une baisse de la part des rémunérations des travailleurs dans les PIB européens illustrée par des chiffres de la Commission européenne.

Passée de 53 % en 2009 à 33,9 % en 2019 en Irlande, la part des rémunérations des travailleurs dans le PIB y connait la plus forte des baisses relevées par la CES dans les dernières années.

Une tendance plus que décennale

Collectés sur de nombreuses années, les chiffres de la Commission européenne sont utilisés dans la période des 10 dernières années par la Confédération européenne et illustrent, pour une grande majorité des pays de l'Union européenne, une baisse plus ou moins fortes selon les pays touchés.

En France, la Commission indique que la part des rémunérations des travailleurs dans la prospérité économique recule également. Même si elle ne donne qu'un chiffre de -0,2 % pour la décennie passée, un coup d'œil sur le vaste tableau de la Commission européenne permet de voir que cette tendance à la baisse est présente depuis bien plus longtemps.

Avec une part à 63 % en 1962 et à 66 % en 1980, la baisse a lieu par à coups, mais sûrement, dans notre pays depuis plusieurs années. Si quelques remontées sont enregistrées, elles ne viennent pas perturber le cours moyen d'une courbe qui ne remonte pas.

La majorité des pays de l'UE touchée

Moins 20 points en Irlande donc, moins 11 en Croatie, moins 3 au Danemark… Les deux tiers des pays ont donc vu la part des salaires dans leur produit intérieur diminuer. Au total ce sont 18 pays listés par la CES qui ont, officiellement, connu une baisse. Des pays aux politiques salariales évidemment contrastées.

Au niveau de l'Union, la commission a pourtant annoncé, par la voix de sa présidente, Ursula von der Leyen, vouloir développer une « économie au service des personnes ». Son contour précis reste encore inconnu à ce jour, malgré les déclarations d'intentions larges de responsables de la Commission.

La CES, de son côté, demande notamment à ce que les salaires minimums soient relevés et que les salariés puissent, légitimement, se syndiquer et peser dans les discussions : « Les travailleurs doivent aussi avoir le droit d'adhérer à un syndicat et de négocier collectivement afin de recevoir une part vraiment équitable de la richesse produite. »

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