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Suez-Veolia

La CGT appelle à l’action le 3 novembre 2020 contre le démantèlement d’Engie

28 octobre 2020 | Mise à jour le 29 octobre 2020
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Les fédérations CGT de l'énergie, des transports, de la construction, de la métallurgie et des services publics appellent à l'action contre la prédation de Véolia sur Suez au sein d'Engie. Une opération qui impacterait l'emploi et pourrait entraîner à terme le dépeçage du groupe Engie.

L'heure est à la mobilisation contre le risque de démantèlement du groupe Engie. C'est en substance le message qu'ont délivré cinq fédérations CGT (Energie, Transports, Construction, Métallurgie et Services Publics) en présence de Philippe Martinez lors de la conférence de presse qu'ils organisaient le 27 octobre 2020 à Montreuil. Ces organisations ont lancé un appel à des actions et des grèves le 3 novembre 2020, et un rassemblement est notamment prévu devant la Tour Engie à La Défense « sous réserve des conditions sanitaires ».

L'avenir en suspens

C'est le conseil d'administration d'Engie du 5 octobre 2020 qui a validé l'offre de Véolia consistant à s'approprier 29,9 % des parts de Suez dans Engie pour un montant de 3,4 milliards d'euros. La décision a été prise des circonstances particulières, puisque contrairement aux représentants CGT qui ont fait part de leur opposition lors du scrutin, trois administrateurs salariés (Cfdt) ont préféré quitter la séance avant le vote.

L'opération est toutefois aujourd'hui suspendue par le Tribunal judiciaire de Paris. De quoi laisser un peu de temps pour faire grandir le rapport de force.

La CGT vent debout contre l'OPA

Sébastien Ménesplier, secrétaire général de la FNME CGT indique que « la CGT va continuer à s'opposer à cette opération. » Et de dénoncer les risques d'une scission du groupe entre deux futures entités : « New Engie » et « New Solutions. » « Pour la CGT, il est évident qu'ainsi scindée, Engie deviendrait une proie facile, dont le futur pourrait être la fusion avec un autre énergéticien, engendrant à nouveau des suppressions d'emplois de grande ampleur. »

Le syndicaliste pointe en premier lieu la responsabilité de l'État actionnaire et note l'incohérence de sa politique car en n'intervenant pas contre le démantèlement d'Engie il se prive d'outils pour la réussite du plan gouvernemental dit de relance.

Daniel Martinez, responsable de la fédération des services publics CGT devait à son tour souligner l'importance de s'opposer à cette OPA pour la défense de l'emploi et du service public. « A chaque fois, ce sont les salariés qui sont les laissés-pour-compte de ces opérations. Nous revendiquons un vrai service public pour toutes les activités concernées. »

La responsabilité de l'État en cause

Fabrice Michaud de la CGT Transports dénonce à son tour les dangers de la mise en concurrence des salariés et réclame un statut unique des salariés du secteur. Frédéric Sanchez, secrétaire de la fédération CGT Métallurgie interroge enfin sur la perspective inacceptable du démantèlement d'Engie à un moment où l'industrie traverse une crise sans précédent.

« Nous sommes ici cinq fédérations, car il est question de l'avenir de l'industrie. La responsabilité de l'Etat est ici posée. » Pour le syndicaliste, la perspective d'un éventuel reconfinement ne doit pas entraver l'action du 3 novembre 2020 : « La crise sanitaire ne doit pas être un prétexte pour bâillonner la mobilisation. Si la manifestation ne peut pas se tenir, on trouvera d'autres formes d'action sur les sites. »

Les fédérations CGT de l'énergie, des services publics, de la métallurgie appellent à la grève le 3 novembre