« Nous le redisons avec force: parce qu’elles sont inéquitables, parce qu’elles ne concernent qu’une minorité d’agents, parce qu’elles n’augmentent pas la rémunération de manière pérenne, parce qu’elles accroissent les inégalités entre les femmes et les hommes, les primes ne peuvent être la solution à l’urgence salariale » .
Les syndicats citent l’exemple de la prime dite « de fidélisation territoriale » instaurée par un décret fin octobre pour certains territoires comme la Seine-Saint-Denis, qui « ne règle pas la question de l’attractivité du territoire » et exclut « de manière injustifiable et scandaleuse les personnels territoriaux et hospitaliers » .
Ils rappellent les chiffres de l’Insee selon lesquels le salaire net moyen est en baisse dans les trois versants de la fonction publique.
Le salaire net moyen dans la fonction publique d'État a baissé de 1,2% en 2018 selon une analyse de l’Insee publiée en juillet. Tous statuts confondus, le salaire net moyen des agents de l'État s’élevait à 2.573 euros par mois en 2018, en baisse de 1,2% en euros constants par rapport à 2017.
« Cette situation est la conséquence directe de l’absence prolongée de mesures d’augmentation de la valeur du point d’indice » , soulignent les syndicats, qui exigent « une négociation sans délai portant sur des mesures générales pour l’ensemble des agents de la fonction publique » .
La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Amélie de Montchalin avait annoncé dès sont arrivée préférer faire du « sur mesure » avec des actions ciblées sur les bas salaires et les inégalités femmes-hommes plutôt que recourir au dégel du point d’indice.