
Les attaques se multiplient
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Ils ont été des centaines de milliers à descendre dans la rue dans toute l'Espagne, le 9 février dernier, en soutien à huit syndicalistes désormais connus sous le nom familier des « 8 d'Airbus ».
Ce jour-là commençait le procès de José Alcazar, président du comité central d'Airbus, Tomas Garcia, Enrique Gil, Rodolfo Malo, Jeronimo Martin, Raul Fernandez, Edgar Martin y Armando Barco, tous salariés de l'usine du fabricant d'avion de Getafe, petite ville de la banlieue sud de Madrid, accusés d'avoir conjointement empêché les employés voulant travailler ce 29 septembre 2010, jour de grève générale, d'accéder à l'usine.
Selon l'accusation, ils auraient insulté, bousculé, craché, tiré des pétards sous des voitures et agressé un ingénieur. Tous nient les faits. Ce qu'ils revendiquent en revanche : leur participation à un piquet de grève d'information et à des distributions de tracts, à l'aube de cette journée nationale d'action.
En marche vers leur procès, ils étaient soutenus par des manifestants dont les leaders des deux principales centrales syndicales, les Commissions ouvrières (CCOO) et l'Union general de trabajadores (UGT), mais aussi par plusieurs représentants politiques de gauche comme Pablo Iglesias, secrétaire général de Podemos ou des députés du parti socialiste et de Izquierda Unida.
Ce 9 février était le point culminant de la campagne syndicale « Huelga no es delito » (« La grève n'est pas un délit ») menée par CCOO et UGT. Plusieurs mobilisations ont réuni des milliers de manifestants dans toute la péninsule et notamment dans une cinquantaine de grandes villes comme Bilbao ou Séville.
« Nous sommes ici parce que la grève n'est pas un délit, c'est un droit qu'on veut nous enlever en nous faisant peur par l'usage du Code pénal », a déclaré Ignacio Fernandez Toxo, le leader des CCOO, Plaza de Callao, à Madrid, au milieu de la foule réunie pour défendre le droit de grève. Candido Mendez, le leader de l'UGT, a lui insisté sur le fait que la grève était un droit fondamental reconnu par la constitution et qu'« essayer d'amputer l'exercice de ce droit n'affecte pas seulement la liberté syndicale, mais également le contenu même de la constitution espagnole ».
Les deux centrales syndicales dénoncent l'existence d'une « campagne de harcèlement et de démolition » contre le syndicalisme et tous ceux qui exercent leur droit de grève. Pour les syndicats, qui se disent criminalisés par le gouvernement de Mariano Rajoy, la démocratie est en danger.
Les représentants des centrales syndicales ont exigé l'amnistie pour les accusés de ce procès qu'ils qualifient d'« anomalie démocratique ». Au cœur de leurs revendications : l'invalidation de l'article 315.3 du Code pénal, qui fait encourir jusqu'à trois ans de prison à toute personne contraignant quiconque à initier ou continuer un mouvement de grève. Les huit syndicalistes d'Airbus encourent, eux, 8 huit ans et 3 mois de prison. Pour rappel : plus 300 travailleurs sont sous le coup de l'article 315.3 du Code pénal.
Ce procès supposera « un avant et un après » dans la lutte contre les libertés pour Ignacio Toxo, qui s'est dit confiant dans le nouveau parlement pour supprimer l'article en question…

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