25 mars 2014 | Mise à jour le 13 février 2017
Depuis 1 mois, les salariés de la biscuiterie Jeannette occupent leur usine de Caen (Calvados). Une « occupation citoyenne » doublée d’une production militante : mercredi 19 mars, ils ont pour la 4ème fois relancé les machines en espérant attirer des repreneurs à cette usine, véritable institution dans la région, qui produit depuis plus d’un siècle ses célèbres madeleines.
Une liquidation judiciaire brutale – retour sur la lutte des Jeannettes
750 000 euros
Propriétaire depuis deux ans de l’entreprise Jeannette, la société d’investissement LGC souhaitait moderniser l’outil de travail et déménager plus loin, à Falaise. Coût de l’opération: 2,2 millions d’euros. Après de multiples contacts avec les banques du Calvados, LCG jette l’éponge: il manque 750 000 euros pour boucler le budget. La liquidation judiciaire est prononcée le 18 décembre 2013.
Cet épisode rappelle une affaire récente, celle de l’atelier de confection de lingerie des Atelières ( ex salariées Lejaby ), qui ont frôlé la liquidation judiciaire faute de trouver des financements pour leur entreprise.
> Alors que le chômage en France vient d’atteindre un nouveau record, pourquoi est-ce si difficile de trouver auprès des banques le soutien nécessaire pour ces deux entreprises ?
Les explications de Denis Durand, secrétaire général du syndicat CGT de la Banque de France.
Que fait la BPI ?
La Banque Publique d’Investissement a été mise en place précisément pour soutenir l’activité économique et particulièrement les PME. Pourquoi n’intervient-elle pas ?
Nasser Mansouri Guilani, responsable du pôle économique de la CGT et membre du Conseil national d’orientation de la BPI, nous en dit plus, dans un entretien vidéo, sur le rôle de la BPI et confirme, comme l’a fait Denis Durand, qu’il est parfaitement possible de trouver une solution viable et durable aux difficultés de ces deux entreprises et préserver ainsi l'emploi de leurs salariés et leur savoir faire.
Les Jeannettes, des salariés amoureux de leur travail